Un autre défi pour DEFI

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La réussite de l’association dans une conjoncture où le monde associatif est en pleine déconfiture, a de quoi appâter les prédateurs de tous bords. Combien y a-t-il d’associations, sur le littoral est de Béjaïa, qui se sont adaptées à la nouvelle donne imposée au Mouvement ? Arriver à se mettre à niveau, arracher des moyens de financements, réaliser des projets d’extension, se doter d’équipements, ouvrir des ateliers de formation/production, acquérir un véhicule, ouvrir un second centre, en projeter d’autres, c’est un peu trop, en tout cas suffisant pour attirer les mouches et s’attirer la foudre ! Pour mesurer le travail accompli depuis octobre 2000, il y a lieu de rappeler qu’à cette date, l’Association agonisait sous les coups de boutoir irresponsables de pêcheurs en eaux troubles, dont le sport de prédilection consistait précisément à semer la confusion et la zizanie entre les travailleurs, les parents et le bureau, au grand préjudice des intérêts des pensionnaires dont l’effectif n’était plus que de trois (03), mettant ainsi le centre en situation de quasi-fermeture.Faut-il à cet égard rappeler à ces amnésiques que c’est grâce à celui que l’on désigne comme “ayant son enfant scolarisé à Béjaïa”— comme si cela relevait d’une incongruité ! et à la poignée de bénévoles qui relevèrent le défi à ses côtés et au soutien permanent des parents des handicapés d’Aokas, que la situation de cet établissement a été progressivement redressée, accueillant aujourd’hui pas moins d’une quarantaine d’enfants, cependant qu’un second Centre a été ouvert, sous l’égide de notre association, à Bordj-Mira, avec 25 enfants, et que des contacts sont noués avec les APC de Kherrata et Draâ-El-Caid en vue d’y implanter des structures similaires ?Certes, quels que soient les efforts déployés et les résultats acquis, nous sommes conscients qu’il reste encore beaucoup à faire dans un secteur qui a jusque-là été le parent pauvre de l’Etat autant que de l’initiative privée. Sachant qu’elle pose des problèmes nombreux et complexes, sa prise en charge requiert de la part de son encadrement de solides qualités humaines, faites de don de soi et de dévouement à une cause à laquelle nous croyons par-dessus tout et qui constitue le repère fondamental qui nous guide et nous unit dans les moments difficiles auxquels nous sommes fatalement et si souvent confrontés. Que dire alors de ce qui est présenté comme des griefs dans l’article de votre correspondant, si ce n’est qu’en matière de rémunérations, nous essayons de faire avec les moyens de bord, forcément insuffisants, tels que le filet social, l’emploi de jeunes, le pré-emploi et les moyens propres de l’associations, alors que la subvention de 310 DA par enfant/jour ouvrable est si modique au regard des frais liés à la nourriture, aux salaires et au fonctionnement, d’une manière générale, que son augmentation a été érigée depuis des années par notre Fédération, comme une de ses principales revendications ?Il faut arrêter de fantasmer sur une supposée opulence de l’Association et de ses structures tombées sous l’emprise “d’une gestion familiale”. Celui qui est désigné sous le vocable de “responsable” des moyens généraux, n’est en fait que l’homme à tout faire pour l’établissement, qui se dépense sans compter pour l’accomplissement des tâches les plus ingrates et pour qui son lien de parenté avec le président comporte plus de contraintes et d’inconvénients qu’il ne lui apporte d’avantages. Du reste, c’est faire preuve d’une grande malhonnêteté que de ne pas reconnaître son apport dans le redressement du Centre et ayant, en effet, fait partie du noyau des premières personnes qui ont eu la lourde mission de travailler à y relancer les activités. S’agissant des projets, le public doit savoir que ce genre d’opérations est géré dans des comptes à part, sous l’étroit contrôle des bailleurs de fonds. Affirmer comme semble l’avoir fait l’ancien gestionnaire du Centre que j’aurais exigé d’un bailleur de fond de virer les sommes d’argent afférentes à la construction de salles de classes dans le compte de l’Association — encore qu’il ne soit pas allé jusqu’à affirmer que c’était dans mon propre compte que j’aurais demandé que cela fût fait—, relève d’une évidente mauvaise foi. Il n’est pas, en effet, dans mes habitudes de transiger avec les règles de gestion transparente, sinon j’aurais accepté de verser à ce “responsable” son indemnité sans la déclarer, comme il me l’avait demandé.A ce niveau, il y a lieu de rétablir, en effet, deux autres vérités : la première, c’est qu’il n’activait pas bénévolement mais moyennant une rémunération ; la seconde tient au fait qu’il n’a pas démissionné de son poste, mais que le contrat de quatre mois le liant à notre institution n’a pas été renouvelé à son expiration. Par cette mise au point, j’ai tenté autant que possible d’aller à l’essentiel et éviter la personnalisation d’une affaire montée de toutes pièces, la polémique et, d’une manière générale, tout ce qui est en fin de compte susceptible de porter préjudice à une œuvre en laquelle nous croyons si profondément que nous lui avons consacré beaucoup de notre temps et de nos efforts. Cependant, dans le souci d’éviter que ne s’installe tout malentendu autour de notre conduite tant passée que future, je voudrais simplement terminer en rappelant que notre bureau a été investi par l’assemblée générale élective de février 2004 d’un mandat de 03 ans, donc expirant en 2007, et par l’annonce de la tenue le 30 mars 2006, à 14 heures, d’une assemblée générale extraordinaire pour qu’il y soit débattu et statué sur cette situation.

P/ le Bureau du DEFI-Aokas

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