Près de 80 millions de dinars pour la réalisation de 16 marchés de proximité

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Les 16 marchés de proximité prévus pour la wilaya de Tizi-Ouzou nécessiteront à l’état une enveloppe de quelques 80 millions de dinars, apprend-on auprès de la direction du commerce de Tizi-Ouzou. Des projets qui visent à absorber les nombreux commerçants qui activent dans l’informel dans la wilaya. Un programme de suppression des marchés informels et anarchiques qui vient suite aux instructions ministérielles qui visent à mettre un terme à l’anarchie qui règne dans les rues des villes du pays à cause de la prolifération des marchands qui activent dans l’informel. A Tizi-Ouzou, certains s’accordent à dire que l’action d’éradication des marchés informels ne date pas d’aujourd’hui. En effet, déjà en juin 2011, les forces de l’ordre étaient descendues dans les rues du chef-lieu, avec pour unique mot d’ordre de « chasser » les commerçants qui ont de tout temps squatté les trottoirs de la ville. Les citoyens se rappellent, en effet, de ces opérations coups de poing, à l’issue desquelles les espaces publics, autrefois squattés, ont pu être récupérés par les autorités locales. Des centaines de commerçants ont été alors, priés de lever le camp. Tizi-Ouzou a de ce fait, précédé les autres wilayas du pays dans les actions qui visent au démantèlement du commerce informel. L’action de prise en charge et de recasement des vendeurs illégaux a d’ailleurs été entamée, avec comme première mesure l’ouverture d’un marché de proximité au niveau du chef-lieu de la wilaya. Ce dernier, sis au lieudit « L’habitat », mis à la disposition des commerçants il y a de cela quelque mois, possède une capacité à même d’absorber plus de 150 commerçants, avec des stands aménagés et toutes les commodités inhérente à leur activité. Un marché dont l’ouverture au public n’a pu avoir lieu à la date prévue s’étant vue décalée pour le mois d’octobre prochain. Le problème des marchés informels, qui n’est pas propre à l’unique chef-lieu de la wilaya, impose des mesures semblables à celles prises dans la ville de Tizi-Ouzou. Et pour ce faire, les autorités comptent énormément sur le projet d’aménagement des 16 marchés de proximité prévus dans la wilaya. Un projet sur les PCD dont la capacité totale, selon M. Amar Zenia, responsable de l’organisation des marchés et de la concurrence au niveau de la direction du commerce de Tizi-Ouzou, est de « 808 locaux qui vont être mis à la disposition de commerçants qui ne possèdent nul autre local que le trottoir ». Selon une autre source, le programme en entier a nécessité une enveloppe budgétaire de quelque 80 millions de dinars. En effet, chaque commune qui bénéficiera du projet d’aménagement d’un marché se verra attribuer une enveloppe de 5 millions de dinars. Ce qui est sûr, c’est que certains marchés de proximité sont sur le point d’être réceptionnés, les travaux étant à leur phase d’achèvement. En plus du marché de proximité alloué à la ville de Tizi-Ouzou, le responsable au niveau de la direction du commerce parle, en effet, de 60% de taux d’avancement dans la réalisation du marché de Aïn El Hammam, 50% pour celui d’Ouacifs et 20 % à Beni Yenni. D’autres marchés, par contre, sont encore au point de départ, c’est le cas de celui d’Azazga où les travaux n’en sont qu’à 5%. M. Zenia signale aussi certaines communes où les travaux d’aménagement sont à terme. Il citera le cas de Ouadhias et de Beni Douala. D’autres, par contre, font face à des problèmes, notamment celui du foncier ou encore des oppositions de citoyens pour les sites proposés à la réalisation de ces espaces commerciaux. Prévus pour ouvrir leurs portes au quotidien, « les marchés proposeront diverses activités commerciales, à l’image de la vente des fruits et légumes, des vêtements, des viandes et poissons, de la quincaillerie et autres », signalera le responsable de l’organisation des marchés et de la concurrence au niveau de la direction du commerce de Tizi-Ouzou. Ceci, expliquera le même responsable, en plus du suivi quotidien des commerçants et de leur conformité aux conditions requises pour leur activité commerciale. Par ailleurs, la localité de Draâ Ben Khedda, qui était de tout temps vue comme étant le berceau du commerce informel, disposera prochainement de deux marchés, en plus de ceux déjà existants. On apprendra, en effet, qu’il est question d’ouvrir 87 stands, par l’extension du marché Ben Ali, en plus de 64 autres au marché dit du « R+2 ». Ce qui est sûr, c’est que tous les responsables à travers les communes et daïras de la wilaya ont été instruits afin de piloter des actions qui visent à mettre un terme au commerce informel, qui a pris des proportions alarmantes à travers la wilaya, et afin de veiller à la sécurité des consommateurs et des citoyens.

Ch. T.

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