La fièvre “acheteuse” bat son plein !

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Le mois de carême tire à sa fin. Il laisse peu à peu place à l’ambiance de la fête de l’Aïd et ses innombrables dépenses.

Au niveau des ruelles et artères de la ville de Bouira, c’est une véritable « fièvre acheteuses » qui s’empare des ménages. Juste après quelques minutes de la rupture du jeûne, des dizaines de familles envahissent les différents magasins et autres places commerçantes de la ville, pour effectuer les traditionnels achats de l’Aïd. A proximité du boulevard des 130 logements, l’une des principales avenues de la ville, c’est l’effervescence. Des centaines de familles s’y donnent rendez-vous, chaque soir, afin de «dénicher» les meilleures affaires. Les magasins d’habillement pour enfants, mais aussi ceux spécialisés dans la vente d’ingrédients pour les gâteaux, sont pour ainsi dire pris d’assaut. Ce sont essentiellement des femmes, des mères de familles pour bon nombre d’entre-elles, en compagnie de leurs rejetons, qui inspectent les lieux et repèrent les bons plans. Karima, 46 ans et mère de 3 garçons, a expliqué qu’elle aime bien faire le shopping de l’Aïd. « Je suis en train de chercher des vêtements pour mes fils. J’adore faire les emplettes de l’Aïd, c’est un réel plaisir », a-t-elle confié. Idem du côté du quartier de Draa El Bordj, l’un des hauts lieux de l’informel à Bouira. Les trottoirs sont « réquisitionnés » par les squatteurs. Ces derniers étalent allégrement leurs marchandises, au su et au vu des agents de police postés à une dizaine de mètres de là. L’un de ces vendeurs à la sauvette, âgé d’à peine 22ans, avoue qu’« en cette période, on double, voire triple notre chiffre d’affaire. Les articles pour enfants représentent, à eux seuls, plus de la moitié de nos ventes. C’est une véritable aubaine ». Même scénario à proximité de la place Rahim Gallia, bondée de citoyens en quête des meilleurs articles et au plus bas prix. Concernant les prix, justement, il faut bien admettre que ceux des vêtements pour enfants restent relativement élevés, notamment pour les petites bourses. Les jeans sont cédés à pas moins de 1 600DA, les baskets à 2 500DA, les ensembles frôlent les 5000DA. Cependant, ces prix ne semblent pas dissuader les parents, certains ont noté unanimement que « pour l’Aïd, tout, ou presque, est permis. Rien n’est trop cher pour nos enfants ».

Ramdane B.

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