Un marché qui carbure

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En l’espace de quelques années, le marché des deux, roues ne cesse de progresser tant en quantité qu’en qualité.

Un moyen de locomotion en vogue chez une large frange de la population, séduite par les qualités intrinsèques de la moto. Un pullulement qui en dit long tant sur le prix que sur les infernaux bouchons qui obstruent la circulation à longueur de journée. Ces dernières années, les motocycles font partie du paysage autoroutier, bousculant de fait les automobilistes. Rien que dans la vallée de la Soummam, le deux roues tend à prendre une place prépondérante en grignotant peu à peu sur la place des autres moyens de transport. La frange de jeunes est de loin celle qui jette son dévolu sur ce moyen de locomotion, alliant rapidité consommation réduite de carburant. En effet, moins onéreux et facile à entretenir, le deux roues permet de se faufiler entre les voitures en cas de bouchons…Autant de raisons qui poussent le consommateur à opter pour la moto offrant plus d’alternatives pour éviter les interminables files de voitures. Parallèlement à la demande augmentant crescendo, les concessionnaires des deux roues rivalisent d’ingéniosité pour offrir une gamme plus variée est alléchante pour les amateurs de moto. Cette dernière carbure à fond tant en ville qu’en zones rurales. Sur les hauteurs de la vallée de la Soummam, la moto devient un moyen incontournable pour des milliers de personnes, utilisant au quotidien ce moyen de locomotion, soit pour rejoindre leurs postes de travail, soit pour vaquer à d’autres préoccupations.  Néanmoins, l’univers de la moto n’a pas que des avantages, car l’inconscience et l’insouciance de certains motocyclistes mettent souvent la vie d’autrui en danger. Une certaine catégorie de motocyclistes semble prendre ce moyen de transport pour un jouet, dont la conduite se résume à leurs yeux à brûler le pavé en roulant à plein gaz. Au demeurant, le port du casque est de loin le cadet de leurs soucis, narguant le code de la route à telle enseigne que ces usagers de la route constituent un réel danger pour leurs propres personnes et pour les autres automobilistes. La nonchalance des agents de l’ordre devant le non-respect du code de la route par ladite catégorie d’usagers renforce le sentiment de ces derniers de ne pas être concernés par le respect du code la route. Rien que dans la localité de Chemini et de ses environs, des dizaines d’accidents sont enregistrés ces des  deux dernières années, et qui se sont soldés par des morts et des blessés graves. Au demeurant, le marché des deux roues affiche une santé sans faille, enregistrant une nette expansion. Selon le Centre National de l’Informatique et des Statistiques (CNIS) ayant rendu public les chiffres afférents aux importations de motocycles pour le premier trimestre 2014, leur volume a atteint la barre des 454 millions de dinars, l’équivalent de 14552 unités. Notons que les motocycles concernés sont d’une cylindrée comprise entre 50 et 1800 cm3, rajoutons à cela, les tricycles et les quads. Le segment des 50 à 250 cm3 vient en tête de peloton en termes d’importation, loin devant les autres segments. Une situation qui lui confère une sorte de monopole. Les différentes catégories de clients jettent leur dévolu sur le scooter, offrant confort, stabilité et rapidité. Se référant aux statistiques fournies par le CNIS, 82,98% des importations de motocycles proviennent de la république populaire de Chine, ne laissant qu’une maigre part pour les autres pays, entre autres l’Allemagne, la France, les USA, le Japon, l’Inde, l’Italie et le Tadjikistan.  Sur les starting-blocks, certains investisseurs ont aussitôt flairé la bonne affaire, se lançant de fait dans l’univers du deux roues. À Ouzellaguen, une localité longeant l’Oued Soummam et distante d’une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, un investisseur local, K. Saigh, s’est lancé dans le marché de la moto en ouvrant un show-room dans ladite localité sous le label Viva Motors. Six gammes de motocycles sont proposées dans ledit show-room (motos routières, motos cross, scooters grosses cylindrées et petites cylindrées, motos pour les handicapés et quads). Les prix attractifs et alléchants qu’offre cette maison ont largement drainée une clientèle à la recherche d’une alternative aux multiples problèmes endurés au quotidien, notamment la densité du trafic routier et la cherté du transport. « Il est préférable d’acheter une moto à 120 000 DA, que de galérer chaque jour pour rejoindre mon poste de travail à Akbou », dira un jeune ouvrier de Chemini. K. Saigh, propriétaire dudit show-room ne cache pas ses ambitions de se faire connaître davantage sur le marché des deux roues, notamment auprès des entreprises spécialisées dans la livraison express, et ce en leur proposant  de nouvelles solutions de mobilité à travers des gammes de motos et de scooters fiables et de renommée mondiale, et ayant fait leur preuve sur plusieurs marchés asiatiques et européens. Lors de notre visite effectuée chez ce concessionnaire, l’accueil était plus que chaleureux. Avec un sens aigu du marketing, notre interlocuteur ne tarde pas à vanter le mérite d’un tel investissement, mettant à la disposition du client une gamme de choix à la hauteur de ses espérances.

Bachir Djaider

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