Bientôt la fin du calvaire pour les cancéreux

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Le calvaire des cancéreux de la wilaya de Bouira va prendre fin dans les tous prochains jours, et ce, avec la mise en service du centre d’oncologie. Cette nouvelle, nous a été annoncée par le directeur de l’EPH de Bouira, M. Lounes Bounous. Selon notre interlocuteur, ce centre ouvrira ses portes aux malades d’ici la fin du mois en cours. « Ce centre est un véritable acquis pour la wilaya et le secteur de la santé publique. Grace aux efforts de notre ministère de tutelle, nous avons mis les bouchées doubles, afin de mettre en place ce service et dans les meilleurs délais», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter «Ce centre offrira une prise en charge thérapeutique, médicale et ambulatoire des patients cancéreux dans le but de leur faire d’obtenir des réponses objectives les plus longues possibles, d’améliorer leur confort et la qualité de vie, en d’autres termes, ajouter la vie à leurs jours.» Toutefois, notre interlocuteur précisera que ce centre prendra en charge – pour l’instant- les malades qui nécessite une chimiothérapie. Pour ce qui est de la radiothérapie, elle nécessite de «gros moyens qui seront déployés ultérieurement». Le cancer est clairement devenu l’un des grands enjeux de santé publique à l’échelle mondiale et l’un des plus grands défis pour la médecine moderne, d’autant que la demande de soins est en forte augmentation. Pour l’l’Algérie, les responsables du secteur de la Santé ont élaboré un «plan anti-cancer», qui a été dévoilé au mois de mai dernier. Ainsi, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, avait mis en exergue l’importance de la formation des physiciens à l’utilisation des accélérateurs en radiothérapie. « L’application du plan cancer nécessite une formation poussée et continue des physiciens médicaux à l’usage des accélérateurs en radiothérapie, pour une bonne utilisation de ces appareils sophistiqués », a précisé M. Boudiaf lors d’une journée de formation en physique médicale. La formation des physiciens à l’utilisation de ces machines est nécessaire pour éviter les accidents relatifs au surdosage radiologique et à la mauvaise manipulation, a-t-il ajouté. Jusqu’à lors, les malades de la wilaya de Bouira étaient contraints et forcés de se rendre aux centres de soins des wilayas de Tizi-Ouzou, Alger, et Blida. La plupart de ces malades étant issus des catégories sociales les plus démunies, ils ne peuvent continuer à subir, en plus des effets des soins, les frais du transport. Ils peuvent encore moins s’offrir les services des cliniques privées, trop onéreux. Pour les animateurs du Comité régional d’aide aux personnes atteintes du cancer, « El Fedjr », de la commune de Sour El Ghozlane, et affilié à l’association nationale, dont le siège est à Alger, cette ouverture prochaine de ce centre d’oncologie est une «une lueur d’espoir et une aubaine» pour les malades. En attendant, les différentes associations caritatives s’activent à apporter une aide précieuse aux malades, dont une qui se charge exclusivement des atteints de cancer. Bien que ne disposant que de moyens limités, celle-ci fait appel aux bienfaiteurs et âmes charitables, en les sensibilisant pour apporter leur soutien vital, afin de garantir une prise en charge décente pour les cancéreux.

Ramdane Bourahla

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