Suite à l’appel à la grève lancé par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), les établissements hospitaliers ont été paralysés, hier, à 85% au niveau national. «Le taux de suivi de la grève a atteint les 85% à l’échelle nationale, ce qui démontre le niveau d’engagement des adhérents», a affirmé hier, Lyes Merabet, président du SNPSP. Ladite organisation syndicale a tenu à préciser que «les déclarations et autres communiqués émanant de la tutelle et ses relais traditionnels faisant état d’un accord conclu entre le SNPSP et la tutelle sont totalement infondés». «Le SNPSP réaffirme son attachement à sa plate-forme de revendications, justes et légitimes», a martelé le syndicat. À retenir que les établissements hospitaliers publics seront paralysés encore aujourd’hui, ainsi que les 8, 9 et 10 du mois courant. À souligner que les protestataires réclament l’amendement du statut particulier conformément à un accord datant de 2011, et l’alignement des diplômes en doctorat en médecine dentaire et ceux en pharmacie. Les praticiens de la santé mettent également en avant, l’octroi de la prime de contagion au profit des praticiens à disposition de l’enseignement supérieur, et l’accès au grade de principal avec effet rétroactif. Par ailleurs, le conseiller chargé de l’information au sein du ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, Slim Belkessam, avait indiqué à l’APS que l’état d’avancement de ces revendications a été communiqué au syndicat lors des multiples réunions et audiences tenues au siège du ministère. Pour ce qui est de la révision du statut particulier, le même responsable avait souligné que le ministère a déjà informé le syndicat que ce point ne pouvait être à l’ordre du jour, car «il s’agit d’un statut récent dont nous n’avons pas terminé l’application globale et la révision de ce statut ne pourrait se faire que dans un cadre du statut global de la fonction publique», dira M. Belkessam.
Samira Saïdj