L’agression physique dont a été victime une enseignante du département des sciences de la nature et de la vie (SNV) a soulevé une indignation générale parmi les professeurs et enseignants de l’université de Bouira.
Cet acte, d’une extrême gravité il faut bien le reconnaître, a fait réagir le corps enseignant, lequel a fait part de sa « profonde condamnation », en débrayant deux jours de suite et en appelant l’administration de l’université à « prendre ses responsabilités », en sanctionnant « sévèrement » l’étudiant mis en cause. Hier et suite à l’appel du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de Bouira, des dizaines de professeurs en tenu un sit-in devant le siège du rectorat de l’université Akli Mohend Oulhadj de Bouira, dans le but de dénoncer, publiquement et sans ambages, ce qui est considérée comme une « grave atteinte » à l’égard des enseignants et dire « Stop à l’impunité ». C’est ce slogan qui a été d’ailleurs, martelé lors de leur rassemblement. Ces profs ont indiqué que cette agression fait partie d’une longue série d’atteintes commises à leur égard. « Ce n’est pas la première fois que nous sommes victimes de tels actes. Notre corporation est agressée au quotidien par une minorité d’étudiants, qui n’ont d’étudiants que le nom », lancera un enseignant. Dans la foulée, d’autres ont souligné le fait que « cet étudiant qui se prétend capable de faire le beau temps et la pluie dans cette université et qui se vante de l’appui du premier responsable de l’université (recteur), doit répondre de ses actes devant les instances sensées appliquer et faire respecter la réglementation qui régit cette institution et être sanctionné à juste mesure ». Il y a lieu de souligner, et comme il a été mentionné dans notre édition d’hier, que le recteur de l’université de Bouira a « fermement » condamné cette agression et s’est engagé à prendre « les mesures nécessaires » à l’encontre de l’agresseur. Suite à cela, une AG a été tenue avec le recteur de l’université où il a décidé d’appliquer « des mesures disciplinaires » à l’encontre de l’étudiant concerné.
Ramdane B.