Le débrayage diversement suivi

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Les praticiens spécialistes ont opté pour le durcissement de leur mouvement de protestation, afin de faire valoir leurs revendications. Ils ont entamé hier, leur grève illimitée.

En effet, les médecins spécialistes passent à la vitesse supérieure. Après des mouvements de grève cyclique qui n’ont pas réussis à faire aboutir leurs doléances, le syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) a mit hier sa menace d’une grève ouverte à exécution. Les praticiens spécialistes ont été nombreux à répondre hier à l’appel de leur base. Le président du SNPSSP estime le taux de suivi national à 75% avec des disparités entre les wilayas. Les wilayas de Bouira et Tiaret passent en tête, avec un taux de 100%. A Alger, par exemple, ils étaient 75% à débrayer, contre 80 % à Blida, 75% à Ghardaïa, 70% à Tlemcen, Tizi-Ouzou, Annaba, et Ouargla. A noter qu’un rassemblement est prévu aujourd’hui, à 11h devant le siège du ministère de la santé de la population et de réforme hospitalière. Ce syndicaliste a, à maintes fois, déploré le fait qu’« aucun point contenu dans la plate-forme de revendications des médecins spécialistes, n’a été pris en charge par le premier responsable de la santé ». Ce mouvement de grève porte sur la même plate-forme de revendications du SNPSSP, laquelle remonte à plus de deux ans. Les médecins spécialistes luttent pour exiger « l’amendement du statut des praticiens spécialistes qui, en 2009, avait été rejeté en bloc par le syndicat, et la révision du régime indemnitaire, ainsi que la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil ». Ces protestataires réclament également « la suppression de la discrimination qui dure depuis dix années au niveau du calcul de l’IRG des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %), et le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement crées ». Le syndicat revendique également un quota de logements de fonction, s’étonnant que tous les secteurs bénéficient de cette disposition à l’exception de celui de la santé.

L.O.Challal

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