Les laborantins reviennent à la charge à Bouira

Partager

Pas de répit pour la ministre de l'Education nationale. Les conflits sociaux n'en finissent pas. Les foyers de tension se multiplient.

Ainsi et après les enseignants et les corps communs, c’est au tour des laborantins des établissements scolaires, de monter au créneau pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « politique de deux poids deux mesures » pratiquée par la tutelle. Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de l’Education, dont nous tenons une copie, les laborantins de la wilaya de Bouira exerçant dans les établissements du secteur de l’éducation et affiliés au syndicat UGTA, réclament l’application du décret concernant les grilles des salaires ainsi que le statut particulier du secteur de l’éducation. Dans leurs doléances, lesdits fonctionnaires estiment que la dénomination dont ils jouissent actuellement « agents de laboratoire » est loin de refléter la tâche qu’ils accomplissent au sein des établissements scolaires en soutenant, de ce fait, qu’il est grand temps que le gouvernement et les services compétents leur attribuent un statut particulier dans le corps de l’éducation. En ce sens, les protestataires attestent que leur rôle dans les institutions éducatives est d’une réelle importance du moment que leur travail est complémentaire à celui de l’enseignant. Ainsi, «l’enseignant ne peut accomplir un travail parfait et de qualité sans la présence et l’aide des assistants de laboratoire», argumentent-ils. Cette catégorie de fonctionnaires tient également à souligner que la formation qu’ils ont reçue dans les instituts technologiques de l’éducation pour l’obtention d’un diplôme d’assistant technique en laboratoire devrait suffire et faciliter leur intégration dans l’enseignement afin de quitter d’une manière réelle le corps commun. Dans la même requête, les plaignants réclament l’application du décret 06-03 du 15 juillet 2006, et ce, « pour l’application des droits des employés, notamment ceux liés, à la formation, la graduation et à l’amélioration des conditions de travail ». Ces derniers réclament également, la création des grades d’inspecteur laborantin, de laborantin formateur à la catégorie 13 ainsi que celui de chef de laboratoire à la catégorie 12. Pour conclure leur requête, les laborantins exigent la revalorisation de l’indemnité de risque de 10 à 50%,  et la prime de rendement de 30 à 40%, et ce, avec effet rétroactif à partir du mois d’octobre 2008. Enfin, un appel est lancé aux responsables de tutelle pour prendre en charge sérieusement ces doléances et aux laborantins en vue de se mobiliser pour arracher leurs droits.

O.K

Partager