«De nouveaux postes de travail dans les communes reculées»

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a réaffirmé hier à partir de Tizi-Ouzou, où il était en visite de travail, que près de «deux millions de travailleurs bénéficieront de la mesure de suppression de l’article 87 bis du code du travail entrée en vigueur depuis le 1er août en cours». Ils sont «1,4 million à relever de la fonction publique et 500 000 du secteur économique», a-t-il précisé.

La revalorisation des salaires sera appliquée avec effet rétroactif à partir du mois de janvier 2015, a annoncé le ministre qui a rappelé que «désormais aucun travailleur ne percevra un salaire mensuel inférieur au SNMG officiellement réévalué à 18 000 DA». Dans ce contexte, il regrettera par ailleurs « le manque de civisme » de certains opérateurs privés qui ne font pas les déclarations d’usage à leurs employés et le fait que certains cotisants ne se donnent pas la peine non plus de se mettre à jour vis à vis de la CNAS et de la CASNOS. Concernant les premiers, le ministre parle de mesures de renforcement des contrôles pour sévir le cas échéant ; et pour les seconds d’une certaines souplesse à mettre en place pour les amener à régulariser leurs situations dans les meilleurs délais.

A ce tire, Mohamed El Ghazi fait part de cette option de n’exiger du cotisant que de payer son dû. «Nous avons donné des instructions à la CNAS et à la CASNOS de ne pas réclamer le payement des pénalités retenues qui parfois dépasseraient le montant à cotiser. Voilà une des mesures que nous avons prises pour faire justement de cette année 2015 celle du recouvrement», dira-t-il. Le ministre a révélé également sur un autre plan qu’une première mouture du code du travail était déjà en réflexion. Un texte a été dit-il, notifié aux partenaires sociaux avec lesquels une première évaluation est projetée dans les jours à venir. El Ghazi nourrit l’ambition de parvenir à un accord définitif très bientôt, pour soumettre le document final en Conseil des ministres pour son approbation dès 2016. Evoquant les expériences d’aides aux jeunes, l’hôte de Tizi-Ouzou, qui intervenait lors d’un point de presse à la Radio locale en milieu de journée, a fait part de chiffres plutôt réjouissants, puisqu’il annonce que sur les quelque 500 000 microentreprises créées, près de 80% des projets auraient bien abouti avec près de 70% de promoteurs qui rembourseraient régulièrement leurs dettes.

En ce qui concerne les jeunes promoteurs en difficultés de rembourser les crédits octroyés, l’Etat sera là pour les accompagner et tenter de trouver des solutions, mais pas question de suppression des dettes, avertit-il. Au niveau local, le ministre annoncera qu’il compte, de concert avec les administrations régionales des structures concernées, accorder à la wilaya notamment aux communes les plus reculées de nouveaux quotas d’embauche dans le cadre des dispositifs d’aides à l’insertion professionnelle. A noter par ailleurs que lors de cette visite dans la wilaya, le ministre a consacré la matinée à aller inspecter le chantier de réalisation de 24 logements (2ème tranche) FNPOS à Fréha, comme il a effectué des déplacements au niveau du siège CNAS du chef-lieu, à l’agence de wilaya de l’emploi et à la CNR de la nouvelle ville, avant de procéder à la pose de la première pierre du futur siège du FNPOS-Tizi-Ouzou, entre autres. A signaler enfin que durant ses déplacements le ministre était accompagné du nouveau wali de Tizi-Ouzou, M. Mered Brahim, dont l’absence a été remarquée la veille lorsque l’autre ministre de la république, M. Amar Ghoul, était en visite dans la région.

C’était en effet le nouveau secrétaire général qui s’est chargé de l’accompagner à Beni Yenni où il s’est rendu. Renseignement pris, le wali Mered était absent de la wilaya de Tizi-Ouzou ce jour-là. Il était à Médéa où il a procédé aux passations de consignes avec son successeur au poste de wali de Médéa qu’il a quittée pour rappel pour Tizi-Ouzou. Une wilaya qu’il aura certainement tout le loisir de découvrir dès son retour de congé. On le dit en effet partant pour quelques jours de repos dès cette fin de semaine.

Djaffar C.

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