Marche nocturne avortée des résidents de la cité de Boukhalfa

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Les résidents de la cité universitaire pour garçon à Boukhalfa sont sortis, avant-hier soir, dans la rue rependant à l’appel pour une marche pacifique. Une action qui a eu lieu afin de dénoncer les mauvaises conditions pédagogiques et celles d’hébergements au niveau de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Il s’agit d’une action «rituelle» avec laquelle les résidents de la cité garçon de Boukhalfa à Tizi-Ouzou ont habitué les responsables locaux et du secteur. Les étudiants sont, en effet, sortis à plusieurs reprises tard le soir dans la rue, afin de dénoncer, notamment l’insécurité au niveau de l’université Mouloud Mammeri. Cette fois-ci, l’appel à la marche nocturne avait eu lieu pour dénoncer «les mauvaises conditions pédagogiques et les conditions d’hébergements tout autant à plaindre au niveau de notre université avec tous ses campus», nous a déclaré hier, un résident au niveau de la cité en colère. Ainsi, à Boukhalfa en particulier, et au niveau de toute l’université de Tizi-Ouzou en général rien ne va, semble-t-il. Et la détermination des étudiants, lundi soir, à marcher depuis la cité de Boukhalfa vers le siège de la wilaya, distant de près de trois kilomètres de là ne peut que l’attester. «Nous avons conclu à marcher après avoir épuisé toutes les voies légales au dialogue. Un dialogue auquel n’ont pas adhéré les responsables de la cité et du secteur auxquels nous nous sommes adressés», ajoute le même étudiant. Il explique néanmoins que la marche nocturne ayant «drainé une importante participation de la part des résidents» n’a pas été maintenue à son terme. La même source affirme, en effet, que l’intervention des éléments de la sûreté de wilaya a fait que les étudiants «ont été dissuadés de continuer à avancer vers le chef-lieu puisque, des assurances leur ont été apportées quant à la prise en charge effective de leurs multiples doléances». «Une réunion d’urgence avec le wali a même été à l’ordre du jour afin d’apaiser les esprits», soutient le résident. Abondant dans le même sillage de revendications mises en avant par les résidents, notre interlocuteur soutient que «l’universsité de Tizi-Ouzou est sur un volcan et d’un moment à l’autre tout peu basculer». Pour lui, «nombreux sont les problèmes en suspens sans aucune solution proposée par les responsables du secteur qui n’acceptent même pas les propositions». Une situation qui «ne manquera pas d’aboutir à des actions de grèves et autres protestations inévitables de la part des étudiants qui sont toujours les dindons de la farce», conclut-t-il. Le même résident qui a prise part à la marche avortée de lundi soir, revient par la suite au problème de l’insécurité qui mine depuis quelque temps l’université de Tizi-Ouzou avec ses résidences. Rappelant que la présence de personnes externes est la première source du problème. En parallèle, l’absence des moindres conditions d’hygiène dans certaines cités, le refus à certains nouveaux étudiants de bénéficier du service de transport ou de résidanat «alors qu’ils y ouvrent droit», note-t-on, en pus du refus à l’accès au master à plusieurs autres étudiants sont tout autant de problèmes posés.

Tassadit. Ch.

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