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Bouira Son étude vient d’être confiée à Cosider

La nouvelle zone industrielle prend forme

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L’étude de la nouvelle zone, extension de l’ancienne sise à Sidi Khaled, à une quinzaine de kilomètres de Bouira, vient de changer de main.

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Elle était confiée à un bureau d’étude espagnol. Désormais, c’est COSIDER Engineering qui s’en occupe. C’est à ce titre que son représentant et celui de l’ANIREF ont présenté le premier jet de cette étude devant le wali de Bouira et les directeurs concernés par l’extension de la zone. Ladite zone s’étende sur 190 ha, à côté de l’ancienne d’une superficie de 225 ha, la question est de réaliser la jonction entre les deux de manière harmonieuse, afin de résoudre les problèmes qui se posent en matière d’AEP, d’électricité de gaz, de transport, de voierie, de téléphone, d’internet… etc. En fait, c’est suite à une étude comparative entre l’ancienne, faite par le bureau espagnol, et celle présentée par COSIDER conformément aux orientations du wali, que l’assemblée a eu droit ce jeudi. Ainsi en est-il de la prise en charge du volet énergétique, qui prend en considération les nouveaux branchements à partir des réseaux d’électricité et de gaz. Le plan sur data show fait apparaître aussi le passage de la ligne moyenne tension en terre pleine, le long de la zone tampon entre l’ancienne et la nouvelle zone. Cette manière de faire permettra de récupérer, par exemple, 16 ha qui seront aménagés pour y implanter un poste de type 60-30 et des voies d’accès. En matière d’AEP, la nouvelle approche prévoit l’installation d’un ou de plusieurs réservoirs d’eau, selon la demande exprimée. Intervenant à ce propos, le wali a préconisé en matière d’assainissement, «le dimensionnement des conduites et leurs ramifications en un système de réseaux séparés», de manière à ce que les eaux ménagères ne se mélangent pas avec celles dites industrielles. Dans cette optique, il a insisté sur la nécessité d’une station d’épuration avec système gravitaire, et pour les activités polluantes d’une station de traitement équipée d’un circuit de recyclage et de récupération. Les responsables de la DHW, de l’ONA, le P/APC et le chef de daïra dont relève administration la zone de Sidi Khaled et de son extension ont été conviés à veiller scrupuleusement sur le volet environnemental, afin qu’aucune atteinte ne soit portée aux écosystèmes environnants. Concernant l’implantation d’une unité de Protection civile, le premier responsable de la wilaya a souhaité que celle-ci soit réalisée entre la ville et la zone, afin de pouvoir être utile ici et là en cas de besoin. Quant au téléphone et l’internet, ses responsables se sont vus priés de sortir sur le terrain avec l’ANIREF et le bureau d’étude pour mieux saisir la réalité qui y prévaut, avant d’engager les travaux qui consistent en la pose de fibre optique. Pour sa part, le directeur des transports a invité le bureau d’étude à revoir son plan concernant les rues, dans un souci de gestion rationnelle du foncier. Par exemple, il est pour que les rails soient jetés sur la rue principale pour un usage commun, le chemin de fer n’étant utilisant qu’une fois par semaine, en l’occurrence le samedi. Celui des travaux publics a plaidé pour le déplacement de la giratoire au centre de la zone tampon, pour une meilleure jonction entre la zone industrielle et son extension. Les débats furent nombreux et longs. Au sujet de l’accès de la nouvelle zone, il a été question d’aménager un couloir de 120 m à partir du CW127 pour desservir la zone de vie qui y sera réalisée. Pour la DMI, il s’agit de déplacer le nouveau poste existant et d’en construire un nouveau. Sa capacité est estimée entre 10 000 et 20 000 (watt). La question du lotissement de la zone a également été soulevée. Il existe 147 lots allant de 1500 m à 1,5ha. Le wali a prôné l’égalisation des parcelles afin de mieux répondre à la demande de concession. Le déplacement des 3 lignes de moyenne tension (3×3) a été envisagé ainsi que le plan d’aménagement en conformité avec l’ancienne. Concernant par exemple la zone de servitude, le wali voulait qu’elle ait 4 m avec 3×3 pour les bas-côtés, tout en exigeant l’aménagement d’un parking pour 80 véhicules légers et 50 poids lourds, ainsi qu’un espace vert. Selon le wali, la réalisation d’un centre de vie doit être mitoyenne d’une agglomération et doit comporter une superficie de 16 000 m2. Revenant à la zone servitude, le premier responsable de la wilaya a désiré que celle-ci serve de zone tampon entre la zone industrielle et son extension. Il a, par ailleurs, plaidé pour l’installation de réservoir en sus de la conduite d’AEP, initiale d’un débit estimé à 2000 m3 à partir du barrage. En même temps, il a recommandé à Algérie télécom de construire «des galeries» pour faire passer ses réseaux sans casses et la remise des actes de concession en temps opportun. Pour les projets non lancés, le wali a brandi la «déchéance» après une mise en demeure de 15 jours. Le rappel à cet égard de la situation ne poussait pas à l’optimisme : sur les 82 projets recensés, 21 sont en activité 35 en cours, 13 non encore lancés, 6 à l’arrêt, 7 en cours d’annulation. Pour montrer qu’il n’y a aucune entrave administrative, le wali a quitté la réunion pour revenir cinq minutes après avec les actes qu’il a signés séance tenante. Enfin, il a donné 15 jours au nouveau bureau d’étude pour la présentation de l’étude qui devra être réalisée, en tenant compte des observations et des orientations faites au cours de cette journée.

Aziz Bey

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