«L’Algérie, compte tenu de sa localisation géographique, figure parmi les pays sur lesquels les incidences du réchauffement climatique risquent d’avoir les effets les plus marquants». Telle est la déclaration faite, hier, par la directrice du centre scientifique et technique des régions arides (Biskra), Fettouma Lakhdari, lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Parmi ces incidents climatiques, figure la densification des acquisitions de climatiseurs par les ménages, partout à travers le pays. Elle a évoqué également, les phénomènes répétitifs de canicule observés sur des périodes de plus en plus courtes à travers le territoire, «et dont les conséquences se manifestent déjà sur le secteur de l’agriculture, particulièrement en zones sahariennes», a précisé Mme. Lakhdari. S’agissant des débats qui ont eu lieu, hier à Paris, l’invité de la radio a souligné que les propositions qui sont attendues doivent l’être sur la base d’une équité entre nations nanties et celles en développement. Ces dernières, n’étant en rien, a-t-elle soutenu, responsables des changements observés dans l’évolution du climat et qui, eux aussi, aspirent à se moderniser. «C’est aux pays qui ont la plus grosse part dans cette situation qu’il appartient de faire le plus d’efforts pour limiter ses effets sur l’environnement et la protection de l’humanité», a encore insisté Mme Lakhdari. Au niveau national, cette dernière a mis en avant une série de mesures qu’il faut entreprendre dans l’avenir pour faire aux incidents climatiques. La même responsable a mis l’accent sur la nécessité de l’institution d’un «Plan canicule», afin de prévenir et de mieux affronter les périodes exceptionnelles de chaleur sur le pays. Il s’agit aussi de la réorganisation du calendrier des plantations et des récoltes mais aussi à une stratégie de gestion plus intelligente des ressources hydriques et de leur réutilisation. «L’Algérie a élaboré un plan climat comportant un programme énergie tendant à remplacer, progressivement, l’usage des énergies fossiles par des renouvelables lesquelles peuvent être produites dans la continuité», a-t-elle dit.
Samira Saïdj