9,6 milliards de créances impayées

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La situation de blocage qu’a vécu l’Assemblée populaire communale de Seddouk, plusieurs mois durant, avait instauré un climat de laisser-aller, dont a profité une partie de la population, qui faisait peu de cas de l’acquittement, à temps, de ses factures d’eau potable.

Des factures qui se sont accumulées au fil des ans, jusqu’à atteindre la bagatelle de 9,6 milliards de centimes de créances impayées. Ces factures d’eau non payées à l’APC de Seddouk, qui n’a pas encore confié la gestion de ses ressources hydriques à l’ADE, pèsent lourdement sur la régie communale, déjà très maigre. Maintenant que le conflit interne qui a secoué cette APC a été résolu, au début de l’année en cours, et la stabilité est revenu au sein de l’institution élue, l’exécutif communal a décidé de mettre de l’ordre dans la gestion des affaires courantes de cette commune de plus de 20 000 habitants. «Nous détenons un montant de 9,6 milliards de centimes de créances auprès de clients qui ne se sont pas acquittés de leurs factures d’eau. Nous avons entamé une campagne de sensibilisation pour exhorter en douceur ces citoyens à honorer leurs factures. Nous comptons sur la compréhension et le civisme de la population pour régler leurs factures et nous permettre ainsi d’honorer nos engagements envers l’ADE et la SDE de Béjaïa», a indiqué un élu municipal. Le recouvrement de ces créances permettra, en effet, à l’APC de Seddouk de payer à son tour ses dettes dont elle est redevable auprès de l’ADE et de la SDE de Béjaïa. Pour cause, c’est l’ADE qui alimente les réservoirs d’eau de la commune de Seddouk en eau potable depuis le barrage de Tichy Haf. Elle a contracté à ce jour, une dette d’un milliard de centimes, qu’elle est obligée de s’acquitter auprès de l’ADE. En outre, elle doit payer deux autres milliards à la SDE de Béjaïa. Cette dernière facture représente le coût de la consommation de l’électricité pour pomper l’eau des réservoirs vers la chaine de refoulement et de distribution. Selon une source municipale, l’APC de Seddouk doit 9 milliards de centimes à ces deux entreprises pour trois années d’exercice. Par ailleurs, la commune de Toudja, connue pour ses sources d’eau naturelles et intarissables, vit une situation similaire, mais plus dramatique. La population de Toudja ne paye pas du tout l’eau qu’elle consomme, arguant que cette eau, qui découle de sources naturelles depuis le mont Aghbalou surplombant majestueusement la région, est un don de Dieu. Ainsi, ce sont les citoyens qui se chargent, en grande partie, des raccordements d’eau vers les foyers. Les habitants de cette commune, sise à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, opposent un non catégorique au transfert de la gestion de l’eau à l’ADE.

B. S.

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