Une enseignante agressée à Sidi Naâmane

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Jeudi dernier, une enseignante vacataire a été agressée par un élève dans un collège à Sidi Naâmane.

Ce cas n’a pas laissé indifférent le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Ainsi, hier, le bureau de wilaya de ce syndicat a rendu publique une déclaration dans laquelle est dénoncé cet état de fait.  » Le Satef qui n’a cessé de dénoncer la violence et les abus de pouvoir dans les établissements scolaires, condamne énergiquement l’agression dont a été victime une enseignante vacataire au CEM  » Frères Sellah » de Sidi Naâmane », lit-on dans ce document. Et de revenir sur les circonstances de cette agression:  » le jeudi 14 avril, dans la cour de l’école, à midi, un élève de 4°AM dont l’enseignante n’a pas la charge l’a fait tomber par terre puis s’est rué sur elle pour lui asséner des coups avant d’être retenu par ses camarades. Devant cet état de fait, ses collègues ont décidé d’observer l’arrêt des cours dans l’après-midi en signe de protestation contre le climat de violence de la part des élèves qui sévit dans cet établissement, et ce, depuis belle lurette. Le directeur ayant tenté vainement de les en dissuader, essaya de les intimider en menaçant de représailles les récalcitrants en s’en prenant dans des termes virulents à l’une d’entre eux, puis convoquant l’enseignante agressée dans son bureau pour lui signifier son licenciement immédiat. Il refusa, par contre, d’accuser réception des rapports rédigés par l’un des vacataires et l’autre par l’ensemble des enseignants présents à 13 heures, lequel (le rapport) atteste les conditions de travail pénibles que les fonctionnaires rencontrent dans l’accomplissement de leur tâche, conditions liées à l’indiscipline caractérisée et quotidienne des élèves, conséquence d’un chef d’établissement démissionnaire sur ce plan ». Dans le même document, le coordinateur M. Mohand Hand Ouali ajoute que le Satef ne pourrait se taire devant ces cas graves et que si ces derniers ne sont pas traités avec la plus grande vigueur, ils feront tâche d’huile, ce à quoi, enchaîne-t-il, tout le monde assiste actuellement.  » Malheureusement, ils continuent toujours à constituer un frein réel pour arriver à une école de qualité qui est notre principal crédo », constatent les rédacteurs de la déclaration. Pour tout cela, poursuit-on dans le même écrit, le Satef réclame l’application stricte de la loi, demande instamment le maintien de la vacataire à son poste, met en garde contre toute mesure coercitive quelle qu’elle soit contre l’ensemble des signataires des rapports suscités, insiste sur l’obligation du chef de l’établissement de cesser ses intimidations, de respecter les fonctionnaires de l’école et de les protéger conformément à la loi et exige l’envoi d’une commission d’enquête pour s’enquérir de la situation du collège et proposer des solutions efficaces et immédiates afin de restaurer la discipline en son sein.

Amar Ouramdane

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