L’ultimatum des parents d’élèves

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Près d’un mois après la rentrée scolaire, la situation de crise que connait le lycée Machani Rabah, de la commune d’Ath Rached, au Sud-est de Bouira, ne semble pas connaître son épilogue.

Ainsi et malgré que les élèves de cet établissement ont mis un terme à leur mouvement de grève dimanche dernier, leurs parents, eux, ne semblent pas lâcher prise. Pour cause, ces derniers ont adressé un ultimatum, jusqu’à demain mercredi, aux services de la direction de l’éducation de Bouira pour «mettre un terme à la situation d’anarchie qui prévaut au sein de l’établissement et au renforcement des effectifs d’enseignants et d’administration», lit-on dans leur requête. Selon des parents d’élèves, la situation d’anarchie et d’instabilité demeure au niveau de cet établissement et rien n’a été réglé au contraire. Ils soutiennent que le poste de proviseur est désormais vacant, après que le directeur par intérim ait démissionné la semaine passée. Ils ajoutent aussi que les services de la DE n’ont affecté que trois enseignants, dont un contractuel, alors que l’établissement manque d’au moins 9 enseignants dans plusieurs matières. «Les élèves ont repris les cours, certes, mais dans des conditions similaires à celles de la rentrée. Les responsables de la DE n’ont malheureusement pas respecté leurs engagements pour mettre un terme au manque d’encadreurs dans l’établissement. Seulement trois enseignants de mathématique ont été affectés, alors que pour d’autres matières c’est toujours la pénurie !», nous dira Essaid H., membre du collectif des parents d’élèves. Selon notre interlocuteur, les parents d’élèves qui se sont réunis en assemblée générale, dimanche dernier, ont adopté à l’unanimité l’ultimatum et ont menacé même de monter au créneau une nouvelle fois, en bloquant «définitivement» l’établissement. «Les parents d’élèves en ont ras-le-bol. Ils ne peuvent plus supporter de voir l’avenir de leur progéniture menacé. Nous avons décidé à l’unanimité de bloquer l’établissement mercredi prochain et de transférer collectivement les élèves vers d’autres établissements, car ça ne peut pas continuer comme ça !», précisent-ils. D’autres parents d’élèves, avec lesquels nous nous sommes entretenus hier, ont tenu à dénoncer ce qu’ils ont qualifié «d’indifférence des responsables de la Direction de l’Éducation de Bouira». Ils ajoutent : «Aucun responsable n’a pris la peine de venir nous écouter et notre problème n’a jamais été soulevé à leur niveau». En attendant la réaction des responsables de la DE de Bouira, les parents d’élèves semblent déterminés à appliquer leurs menaces. Pour rappel, les parents d’élèves sont montés au créneau la semaine dernière en bloquant l’établissement en question. Les élèves aussi ont enclenché un mouvement de grève. Les protestataires réclament le renforcement des effectifs d’enseignants, en cadres d’administration et adjoints d’éducation. Ils réclament aussi l’ouverture de la cantine et le renforcement des agents de sécurité.

Oussama Khitouche

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