En attendant une labellisation

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La Maison de la culture Taous Amrouche de Béjaïa abrite, depuis hier et jusqu’à demain mardi 11 octobre, la 6ème édition de la Fête du miel et de l’abeille. «52 apiculteurs sont venus de 44 communes de la wilaya», a indiqué M. Bouzidi Rabah, président de l’association des apiculteurs de la wilaya. Ils exposent différents produits de leurs ruches, tels le miel, le pollen et la gelée royale. À côté de ceux consacrés au miel, plusieurs autres stands proposent différents autres produits et services, comme celui du parc national de Gouraya qui a depuis l’année 2000 fourni 1 500 ruches pleines aux apiculteurs se situant dans le périmètre du parc. Il y a également un stand de nougat et un autre de figues sèches. Il y a même un apiculteur qui propose, outre ses pots de miel, des bouteilles d’huile essentielle de lentisque, à 5 000 DA le litre. La Fête du miel et de l’abeille est caractérisée cette année, souligne le président de l’association, par une production jugée importante, puisqu’elle est en moyenne de 8 kilos par ruche. On se félicite également d’une grande variété de miels, tel le miel de forêt, le miel de plaine, le miel d’eucalyptus, le miel de trèfle ou le miel d’oranger. Quant aux prix, ils varient entre 3 000 et 4 000 DA le kilo pour le miel, 3 000 DA le kilo pour le pollen et 1000 DA les 10 grammes de gelée royale. L’objectif essentiel assigné à cette 6ème édition de la Fête du miel et de l’abeille, dira M. Laib Makhlouf, directeur des services agricoles de la wilaya, est de capter le maximum d’investisseurs pour le conditionnement et la transformation du miel, en vue de son exportation. Aujourd’hui que le prix du pétrole a baissé il y a lieu en effet d’explorer toutes les voies qui puissent faire rentrer des devises. La wilaya dispose de 40 000 ruches productives. Et pour peu que l’année soit bonne, comme on l’a jugée cette année, il y a matière à espérer la labellisation du miel et son exportation. Néanmoins, et selon le président de l’association, ainsi que M. Saad, grand apiculteur à Timezrit, l’Etat doit aider les apiculteurs en leur facilitant l’obtention de crédits auprès des banques pour l’achat de véhicules utilitaires, et l’ouverture de pistes dans les forêts, afin qu’ils puissent y installer leurs ruches. En ce qui concerne la coopérative apicole qui occupe un stand à l’entrée du patio de la Maison de la culture, son président, M. Mansouri Hamanou, nous assurera qu’elle entrera bientôt en activité puisque toutes les formalités administratives sont remplies et qu’elle a, pour la réalisation d’un atelier de fabrication de matériel apicole et d’un magasin de vente, bénéficié d’un terrain d’une superficie d’un hectare dans la zone d’activité d’El-Kseur. A la question de savoir si un apiculteur peut vivre uniquement des produits de ses ruches, les spécialistes interrogés répondent qu’il y a effectivement des apiculteurs qui vivent relativement bien uniquement des produits de leurs ruches. Mais pour cela, il faut disposer d’au moins 150 ruches productives et pratiquer la transhumance, c’est-à-dire déplacer les ruches (d’où l’utilité d’un moyen de transport) vers les régions où il y a, suivant les saisons, du nectar et du pollen que les abeilles peuvent butiner. Les apiculteurs de Béjaïa, indique le président de l’association des apiculteurs de Béjaïa, vont avec leurs ruches jusqu’à Djelfa, Laghouat et Biskra où il y a de grandes surfaces de cultures maraîchères.

B. mouhoub

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