Le débrayage se poursuit

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Le mouvement de grève initié par l’intersyndicale de la fonction publique, pour exprimer son opposition au projet de la retraite, s’est poursuivi hier pour la deuxième journée consécutive.

Les travailleurs de différents secteurs de la fonction publique n’ont pas rebroussé chemin au deuxième jour de ce débrayage. Hier encore, ce mouvement de grève a été diversement suivi dans plusieurs secteurs de la fonction publique (éducation, santé, formation professionnelle, administration publique et quelques secteurs économiques), sur tout le territoire national. Il est indiqué que «l’administration publique a été paralysée par la grève observée, notamment par les fonctionnaires de l’éducation nationale, tout corps confondus, avec 69,70%, les communaux avec 65%, les praticiens de la santé avec un taux de 60,50%, les fonctionnaires de la formation professionnelle avec 45%, les fonctionnaires de la santé avec 56,20%, le personnel de l’enseignement supérieur avec 33,70%, et les travailleurs de l’électricité et du gaz avec 10%». Le syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) a saisi cette occasion pour dénoncer d’une façon énergique «la répression dont ont été victimes les manifestants qui sont venus exprimer pacifiquement leur mécontentement contre la loi sur la retraite et le code du travail, ainsi que pour défendre le pouvoir d’achat». «Lors de notre rassemblement de protestation tenu avant-hier au niveau de la Grande poste, des enseignantes, des médecins, et des travailleurs de tous les secteurs ont été tabassés et embarqués pour des destinations inconnues», a déploré le SATEF dans un communiqué rendu public hier. Le SATEF a, en outre, salué la mobilisation des députés de l’opposition «qui ont participé au rassemblement de protestation tenu avant-hier au niveau de la grande poste et dans les commissariats». Les 12 syndicats autonomes de la fonction publique, poursuit la même source, «sont déterminés à continuer le combat pour défendre les intérêts des travailleurs». Ce syndicat a remercié, dans le même document, «toutes les travailleuses et travailleurs qui ont répondu favorablement à l’appel de grève lancé par l’intersyndicale». Par ailleurs, l’intersyndicale de la fonction publique compte se réunir prochainement pour évaluer ses mouvements de grève, et réfléchir, par la même occasion, à entreprendre des mouvements de protestations plus radicaux.

L O Challal

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