Marche avortée du SNAPAP

Partager

L’important dispositif policier déployé à travers les artères de la ville de Bouira aura été au final qu’un moyen de dissuasion pour empêcher les travailleurs communaux affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), d’organiser leur marche au chef-lieu de wilaya. Dès les premières heures de la matinée, la nouvelle gare routière, la gare ferroviaire et l’ensemble des points d’accès à la ville de Bouira ont été quadrillés par des hommes en bleu qui s’attendaient visiblement à une marée humaine. Toutefois, les quelques travailleurs communaux qui ont pu se rendre à Bouira n’étaient pas en nombre suffisant pour battre le pavé et ils ont décidé d’opter pour un rassemblement devant le siège de la wilaya. Étaient présents Mme Maghraoui, la secrétaire générale du SNAPAP, des représentants du bureau national ainsi que la section syndicale d’Ouled Rached qui s’est fortement mobilisée. Cependant et selon M. Guemati Abdelkader, responsable de la section syndicale du SNAPAP au niveau de la daïra de M’Chedallah, «les policiers auraient réprimé ce rassemblement». «Les policiers ne nous ont pas laissés nous regrouper pour un rassemblement pacifique et près d’une dizaine de syndicalistes ont été embarqués», dira-t-il. Pour notre interlocuteur, le nombre impressionnant des services de sécurité était démesuré face à ce qu’il qualifie d’une action pacifique. «Nous avons enregistré une dizaine d’interpellations dans nos rangs, dont entre autres M. Bahat Kamel, membre de la Fédération nationale des collectivités locales. Moi-même, un policier a tenté de me confisquer mon téléphone portable. Il est déplorable de voir que les autorités agissent de la sorte pour réprimer des syndicalistes revendiquant certaines libertés», déclare M. Guemati. Le syndicaliste regrette également «l’agression quotidienne des libertés syndicales» et réaffirme que la lutte syndicale est avant tout «une conviction». Pour rappel, cette action de marche pacifique à Bouira a été retenue le 8 novembre dernier à la maison des syndicats à Alger, lors du conseil national des travailleurs de la commune.

H. B.

Partager