Les pôles d'excellence, une urgence !

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«L’excellent rapport que vous venez de nous présenter traduit un travail de qualité dans votre secteur». C’est par ces termes que le wali, Madani Fouatih, a d’emblée félicité la directrice des services agricoles, Mme Belakebi Ouardia, hier, lors de la tenue du conseil de wilaya sur l’agriculture. «C’est l’exemple du travail méthodique que je veux», renchérit le wali, demandant à d’autres directeurs de l’exécutif de prendre exemple. Se basant sur le rapport en question, renseignant sur les progrès réalisés localement en matière d’agriculture, le commis de l’Etat insistera sur la nécessité de poursuivre l’effort de développement. «Au vu de ses énormes potentialités qui lui ont déjà permis d’occuper la 5ème place au niveau national, cette wilaya peut facilement se hisser à un rang supérieur dans ce domaine. Il faut pour cela dénicher les créneaux porteurs et redoubler d’ardeur», tiendra-t-il à souligner. Le wali recommandera, toutefois, à l’instance concernée d’appliquer sa feuille de route, principalement axée sur les pôles d’excellence, à l’exemple de celui du froid à Dellys. «Il n’y a pas que la production des différentes variétés de raisin, qui est à hauteur de 40% de celle enregistrée au niveau national», ajoutera-t-il, précisant la nette différence entre les régions de l’Est et de l’Ouest de la willaya. Même si, au final, «celles-ci se complètent, dans l’optique d’un développement durable pour le pays», dira-t-il. Ce n’est pas encore une spécialisation, mais l’on voit bien, est-il constaté, que les cultures maraîchères sont produites à hauteur de plus de 15%, particulièrement à Khémis El Khechna, alors que le Sud-est de Boumerdès, jusqu’aux gorges d’Ammal, est réputé pour son importante production oléicole. Les recommandations du wali Madani Fouatih étaient hier très claires : «Chaque commune doit promouvoir son propre investissement agricole, y compris celles montagneuses, propices à la culture des fruits, à l’exemple de la cerise produite à Aïn El Hammam et Beni Yenni. Et il faut agir vite, surtout au niveau des plaines, car le béton, qui n’attend pas, peut encore avaler des parcelles entières de terre», a-t-il tenu à souligner, en citant la superficie en jachère qui est de l’ordre de 5 168 ha.

Salim Haddou

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