«Votez pour les candidats intègres»

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C’est un parti méconnu à Béjaïa, mais il est présent dans cette élection pour les législatives. Fahim Bouchoucha, tête de liste, ébruite les grandes lignes de la formation et se projette déjà dans le scrutin des locales en novembre…

La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord, présentez-nous votre parti qui est peu connu dans la région ?

Fahim Bouchoucha : Djabhat El Hokm Errached, en français Front de la bonne gouvernance, fut fondé en 2012. Il est présidé par Aissa Belhadi. Notre parti aspire à une deuxième République. Passer du régime révolutionnaire au régime constitutionnel. C’est un parti jeune fait pour les jeunes. D’ailleurs, notre président est le plus jeune des leaders des partis en Algérie.

Outre Béjaïa, vous vous présentez dans combien de circonscriptions ?

Dans sept autres wilayas et la circonscription d’émigration en France. Pour la wilaya de Béjaïa, notre participation aux législatives est un premier pas qui se prolongera avec notre participation aux locales. On va structurer le parti dans la région pour constituer une autre force politique qui défendra, réellement, les intérêts de la population.

Parlons de vous et de votre liste. Qui est Fahim Bouchoucha ?

J’ai 36 ans, je suis architecte de formation et gérant des biens familiaux. Mon objectif est de contribuer au changement et de me frayer une place parmi les législateurs qui sont majoritairement âgés chez nous.

Et les autres membres de la liste ?

Sept hommes et cinq femmes, pour la plupart jeunes, encadrés par quelques quadragénaires qui ont une grande expérience dans la gestion, notamment des collectivités. Nous n’avons pas décidé de présenter une liste composée d’élites, mais de gens crédibles, quel que soit leur niveau d’instruction, mais nous avons néanmoins beaucoup d’universitaires dans notre liste.

C’est quoi votre programme ?

Nous n’avons pas un programme basé sur des promesses que nous ne pourrons pas tenir. En tant qu’électeurs, nous avons longtemps été bernés, en tant que parlementaires, si l’on nous accorde cette confiance, nous travaillerons sincèrement pour l’intérêt suprême de la population.

Comment vous êtes-vous retrouvé en politique ?

C’est de voir jour après jour la population sombrer dans le désespoir. Il fallait que des jeunes s’y mettent pour relever le défi et constituer la relève. Il est vrai que je suis nouveau en politique, mais j’ai à mon actif une riche expérience dans le mouvement associatif, notamment sportif, où j’ai prouvé ma bonne volonté.

Que feriez-vous, une fois élus, pour relancer les nombreux projets gelés ?

Nous ferons de notre mieux pour les débloquer. Le CHU, le branchement de toutes les communes concernées au barrage de Tichy haff, le gaz de ville et plein d’autres projets constitueront notre priorité. Le député ne doit pas faciliter l’entrée de ses concitoyens dans les grands hôpitaux d’Alger, mais plutôt parvenir à ramener un grand hôpital dans sa région afin que tout le monde puisse en bénéficier. Il y a un tas de choses à faire, notamment dans le domaine social. Augmenter l’indemnité des handicapés qui touchent 3 000 dinars alors qu’un simple paquet de couches pour adultes coûte 1 650 dinars. Augmenter le nombre d’unités par commune et le montant attribué aux logements relevant du Fonal, tout en évitant la construction de logements sociaux qui sont une source de problèmes sans pour autant régler le problème de manque de logements. Une fois élus, nous allons ouvrir des permanences à Akbou pour la vallée et à Aokas pour le littoral Est, afin de recueillir les doléances des citoyens et les accompagner tout au long de notre mandat.

Le développement de la wilaya passe aussi par l’investissement…

Bien entendu. Il est indispensable de créer des zones d’activités et d’investissements pour garder notre élite qui s’exile pour faire les beaux jours des pays étrangers. Il suffit de lui donner les moyens, ici, pour qu’elle fasse de même dans son pays. Il faut, également, encourager le recyclage pour préserver notre environnement. La récupération et le recyclage seront d’un apport considérable surtout avec la création de microentreprises qui se chargeront des activités annexes.

Nous vous laissons conclure…

Il ne faut pas rester les bras croisés et se lamenter sur son sort. Il faut agir en votant pour les bonnes personnes, des personnes crédibles et intègres. Interview réalisée par

A Gana.

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