Au quatrième jour de grève…

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Impossible de raisonner les collégiens du CEM Chahid Saïd Amrioui de Tachtiouine, qui en sont à leur quatrième jour de grève. La semaine dernière, ils avaient séché les cours trois jours de suite pour réclamer l’eau courante, dont ils étaient privés depuis plus de dix jours à cause d’une fuite au niveau d’Assif N’Tletta. Mais depuis hier, une autre revendication est brandie. Ils demandent que les camions qui leur servent de véhicules de transportant soient remplacés par des fourgons ou des mini-bus. «Nos aînés ont supporté cette situation durant des années, mais il est temps que les responsables locaux regardent vers notre versant. Sommes-nous des bestiaux pour être transportés dans des camions parfois sans bâche?», s’interroge un élève de quatrième année moyenne. Soulignons que, pratiquement, tous les élèves de ce versant, allant de Tachtiouine à Ath Attella en passant par Tifaoui, Ath Amar Moussa et tous les hameaux environnants, sont quotidiennement transportés de leurs domiciles jusqu’à ce collège sis au lieu-dit Ighil Mouhou en dehors des villages. Un membre de l’exécutif communal, M. Said Louni, nous dira qu’il s’est rendu à cet établissement et a tenu une réunion au sujet de ces revendications avec l’administration et quelques parents. «Nous avons discuté de tout. Néanmoins, il y a un groupe d’élèves qui empêche les autres de rentrer, mais les cours ont finalement repris», nous a affirmé cet élu. Il faut noter par ailleurs que les devoirs prévus pour hier n’ont pas eu lieu à cause de l’absence de plusieurs élèves. De son côté, le maire, M. Said Bougheda, nous a confirmé que deux camions assurent le transport de ces élèves, dans de bonnes conditions. «Il y a un camion pour les garçons et un autre pour les filles. Nous n’avons pas de minibus à mettre à leur disposition. Nos moyens sont dérisoires et il ne faut pas oublier que nous recourons à des conventions avec les transporteurs privés moyennent une enveloppe financière conséquente. Il faut par ailleurs rappeler qu’il n’y a pas une seule commune où le transport scolaire est assuré pour tous les élèves (collégiens et lycéens) et même ceux du primaire dans certains villages», précisera-t-il. Certains parents de leur côté souhaiteraient que de telles revendications soient posées par l’association des parents d’élèves et non par les élèves qui doivent se consacrer à leurs études. «Je regrette que les élèves se mettent à la place des adultes», nous confiera un parent d’élève.

Amar Ouramdane

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