Sensibilisation et lutte contre le dopage

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Un colloque sur le sport, la société et le dopage a été organisé hier par la faculté de médecine de l’UMMTO. La Commission nationale antidopage (Cnad), invitée à la rencontre, a présenté plusieurs communications dans l’optique de sensibiliser et lutter contre le dopage.

Dans son intervention, le président du Cnad, le Dr Mekacher, précisera les missions et prérogatives de sa commission créée en 2011 par le ministère de la Jeunesse et des sports. Il s’agit notamment de planifier, coordonner, mettre en place et surveiller le contrôle antidopage applicable aux sportifs. Il est question aussi de définir un programme national annuel des contrôles antidopage. La commission est chargée de poursuivre toute violation des règles antidopage et exercer son pouvoir de sanction disciplinaire. Elle œuvre avec les pouvoirs publics pour que l’adoption et la mise en vigueur des règles antidopage par toute fédération sportive nationale soient une condition préalable pour recevoir toute aide ou subvention publiques. La Cnad a le rôle de promouvoir la recherche antidopage et de participer aux actions de prévention et d’éducation mises en œuvre en matière de lutte contre le dopage, ainsi que celui de délivrer les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques conformément au code mondial antidopage. Elle doit en outre entretenir des relations de coopération avec toute organisation nationale, étrangère ou internationale de contrôle antidopage, notamment l’agence mondiale antidopage (AMA). Depuis le début de ses activités, la Cnad a réalisé un total de 1 059 prélèvements urinaires sur 5 années dont 244 ont été prélevés l’année en cours. 76.6% des athlètes contrôlés étaient des hommes. Le contrôle lors des compétitions a été privilégié, alors que celui hors compétition demeure insuffisant, a révélé le conférencier. Au total, 17 disciplines sportives ont fait l’objet de contrôles entre 2013 et 2016. Pour ce qui est de la fréquence des contrôles, elle a été plus élevée pour l’athlétisme et le cyclisme. Concernant les cas positifs des sportifs, le responsable fait part de 3,06% en 2013, 1,11% en 2014, 1,29% en 2015 et 1,33 en 2016. Faisant une lecture de ces chiffres, le président de la Cnad avouera qu’il est «généralement admis que les statistiques relatives aux contrôles positifs ne reflètent pas la véritable ampleur des pratiques dopantes». Pour les substances détectées, on fait état de la prédominance des agents anabolisants qui, à eux seuls, représentent plus de la moitié des substances détectées. Les glucocorticoïdes, les diurétiques et les stimulants font également partie des produits dopant relevés. «Ces résultats concordent avec ceux rapportés à l’échelle internationale. En effet, selon les statistiques relatives au contrôle antidopage de l’agence mondiale antidopage, les classes les plus identifiées sont les agents anabolisants, les stimulants, les diurétiques, les glucocorticoïdes et les hormones», explique Dr Mekacher.

K. H.

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