L’accès aux marchés publics réclamé !

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Plusieurs wilayas ont pris part, hier, à la rencontre initiée par la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) et qui a eu lieu au niveau de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira.

Il s’agit, entre autres, de Tipaza, Boumerdès, Tindouf, Adrar, Alger, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Constantine, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Ain Defla, Médéa et Bouira. Pour Mme Yasmine Hamiche, docteur vétérinaire et promotrice ANSEJ ayant bénéficié d’un projet d’engraissement de volailles et chargée de communication de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, cette journée s’inscrit dans le cadre des regroupements réguliers des jeunes entrepreneurs qui ont réalisé des projets dans le cadre des dispositifs d’aide de l’État (Ansej, Cnac, Angem). L’objectif de cette rencontre est de défendre leurs droits et de développer leurs activités. «Au début, nous étions un peu dans l’obscurité et on ne savait pas quoi faire par rapport aux procédures et c’était, en quelque sorte, une aventure pour nous. La fédération a regroupé tous les jeunes promoteurs qui se posent des questions et qui rencontrent des problèmes dans la gérance de leurs projets», indique la chargée de communication de la FNJE. Parmi ses nombreux objectifs, la fédération s’est fixée de diriger les jeunes entrepreneurs et les start-up, à leur tête les étudiants. «Il faut savoir que lors du lancement de nos projets, nous avons fait des erreurs et nous ne voudrions pas en commettre d’autres. C’est pour cela que nos expériences sont partagées avec d’autres promoteurs lors de ces rencontres initiées par la fédération. Unifier les promoteurs dans l’objectif de travailler et de ne pas demander la grâce pour les aides accordées figure parmi nos objectifs et bien d’autres revendications comme par exemple bénéficier des 20% des marchés étatiques ou encore des locaux du président de la République », explique Mme Hamiche. On apprendra que c’est en date du 23 février 2017 qu’a été installé officiellement le bureau de wilaya de Bouira de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs avec ses onze membres de différentes activités et huit bureaux de daïras incluant des bureaux communaux (Sour El-Ghozlane, M’Chedallah, Bechloul, Bouira, Bir Ghebalou, Lakhdaria, Ain Bessem). Par ailleurs, toujours au niveau de la wilaya de Bouira, il existe 711 adhérents FNJE qui emploient 2 380 personnes alors qu’au niveau national 24 000 adhérents sont recensés et le chiffre augmente quotidiennement. «Chaque jour, des adhérents nous rejoignent pour s’enquérir des démarches à suivre pour l’aboutissement de leurs projets ou de leur réussite. Hélas, beaucoup de promoteurs nous responsabilisent alors que nous sommes un cadre unificateur et non pas une entité responsable représentant l’État», déplore la chargée de communication du FNJE. «Nous avons bénéficié de projets financés par l’État qui a sa part de responsabilité dans notre avenir. Ces crédits doivent être encadrés de manière correcte. Nous souhaitons un encadrement étatique pour diriger ces jeunes. Je souligne que nous ne voulons pas de l’assistanat, mais juste d’un encadrement efficient pour réussir nos projets en bénéficiant des marchés publics et de formations. Il y a des entreprises qui souffrent à cause d’un mauvais démarrage. Lorsque vous voyez des jeunes de 18 ans qui ont été bénéficiaires de crédit d’un milliard pour faire de la plomberie ou de la peinture, il faut savoir que c’est une grande responsabilité car nous rencontrons énormément de problèmes, notamment au niveau des fournisseurs. Ces derniers sont choisis par nos soins et il nous arrive de rencontrer des couacs, notamment, dans l’importation et l’exportation. Pour cela, nous aimerions qu’il y ait un contrôle rigoureux pour parer à cela», estime Mme Hamiche. Pour Mme Louisa Mokrani, fabrication de détergent, un projet dont elle a bénéficié dans le cadre de l’ANSEJ en 2007, le moral est au beau fixe grâce à la FNJE : «Le projet est réussi et j’emplois aujourd’hui quatorze personnes. La gamme de nos produits est riche et diversifiée avec 37 produits et aujourd’hui je recrute toujours. J’attends l’extension de mon projet et j’espère que le wali et les autorités de wilaya s’impliquent afin de nous octroyer un lot de terrain au niveau de la zone industrielle. La Fédération est une aide précieuse pour nous promoteurs afin d’exposer nos problèmes rencontrées par les entreprises ayant bénéficié de crédits Ansej. Nous déplorons, hélas, des problèmes récurrents, à savoir la concurrence déloyale avec des entreprises qui exercent au noir et des extensions qui s’avèrent indispensables pour la réussite des promoteurs. Nous pourrions aisément recruter davantage de personnes mais dans les conditions actuelles, ce n’est pas possible vu l’exigüité des locaux», déplore Mme Mokrani.

Hafidh Bessaoudi

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