Imbroglio à l’APC !

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La lancinante problématique du recasement des ex-commerçants du carrefour des Quatre Chemins a été, avant-hier, à l’ordre du jour d’une session de l’APC de Béjaïa. L’exécutif a approuvé, à cet effet, l’ouverture d’un crédit pour l’acquisition et l’aménagement d’un immeuble à la cité Edimco. Néanmoins, cette proposition a été rejetée par les élus de l’opposition de la liste indépendante «Ensemble pour Bougie». Pour eux, le recasement des ex-commerçants des Quatre chemins doit être pris en charge par la wilaya. «Concernant l’ouverture de crédit pour l’acquisition et l’aménagement de l’immeuble EDIMCO/CNEP destiné au recasement des commerçants des Quatre chemins, entre autres, pour un montant global de 444 604 747,25 DA, nous avons rappelé au président de la commission des finances et par ricochet au maire et à son exécutif, que la commission économie et finance réunie en date du 13/8/2018 a rejeté à la majorité ladite proposition pour les motifs suivants : L’inopportunité d’une telle importante dépense, avec une telle importante somme, notre APC peut réaliser de grands projets (construire un «immeuble» plus important à la place (Ifri, Marché Lakhmis, ou même au marché EDIMCO… /exploitation des locaux de Sidi-Ali Lebher…)», expliquent ces élus dans une déclaration diffusée hier. Ces élus, signalons-le, se sont retirés avant même la clôture des travaux de la session. Ils précisent dans leur document que «la délocalisation et le recasement des commerçants des Quatre chemins ont été motivés dans le cadre d’un projet sectoriel d’où leur prise en charge devrait se faire par la wilaya», soutenant que les préoccupations «urgentes» des citoyens ont été, encore une fois, renvoyées sine die. «Nous, élus indépendants de la liste Ensemble pour Bougie, suite au mutisme de notre maire et la léthargie affichée de son exécutif à prendre en charge de manière effective et sérieuse les questions urgentes relatives à la gestion de la ville, notamment celles relatives à l’hygiène et l’environnement, avons décidé de quitter les travaux de l’assemblée populaire communale du 16 septembre 2018. Une action murement réfléchie pour protester et dénoncer le mépris de notre maire affiché à l’égard des élus et le non-respect des délibérations de l’assemblée approuvées à l’unanimité de surcroit. En effet, en date du 12 juin dernier, nous avons proposé la tenue d’une assemblée extraordinaire à l’effet de traiter de la problématique de l’hygiène communale d’une manière générale, en particulier la gestion des ordures ménagères, laquelle proposition a été adoptée à l’unanimité avec une promesse de sa tenue au plus tard le 20 juin (deux jours après l’Aïd El-Fitr selon la promesse du P/APC). Plus de trois mois après notre dernière assemblée, on nous invite à une assemblée générale extraordinaire pour nous soumettre un ordre du jour de moindre importance. Devant cet état de fait, nous avons dénoncé la négligence affichée relative à l’hygiène communale en dépit de l’urgence sanitaire, d’une part, et le mépris réservé à l’égard des membres de l’assemblée populaire communale, d’autre part», rappellent-ils.

F. A. B.

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