Les habitants de Chetba ferment la mairie

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Hier, des dizaines de citoyens du village Chetba, sis à la sortie sud du chef-lieu communal, ont procédé, tôt le matin, à la fermeture du siège de leur mairie pour manifester leur colère et exiger des autorités locales une prise en charge concrète et sérieuse de leurs doléances. Ces protestataires ont soulevé avec acuité le problème de la détérioration avancée du chemin communal desservant leur localité. Ce chemin se trouve, déplore-t-on, dans un état lamentable, ce qui pénalise fortement la circulation de ses riverains. «Nous avons à maintes reprises soulevé à nos responsables locaux la situation catastrophique de cette route, qui relie notre village et d’autres hameaux à la RN12. Elle est impraticable et se transforme en bourbier à chaque chute de pluie. Cela fait plus de dix ans que nous attendons sa réfection. L’APC nous a promis de réhabiliter ce chemin en le revêtant en goudron, mais cette promesse tarde à se concrétiser», regrettent les habitants de Chetba. La dégradation de cette route a été accentuée, explique-t-on, par les va-et-vient des camions gros tonnage approvisionnant en matériaux de construction les divers chantiers de réalisation de promotions immobilières dans la région. Réagissant à ce mouvement de protestation des habitants de Chetba, le maire d’Oued Ghir s’est dit ne pas comprendre cette action, d’autant plus qu’il a reçu, dernièrement, leurs représentants. «J’ai discuté avec les délégués de ce village, il y a de cela un mois. Je leur ai annoncé que le revêtement du chemin communal concerné est pris en charge. Une enveloppe financière de l’ordre d’un milliard de centimes a été allouée pour la réalisation de ce projet et une entreprise a été déjà retenue. Toutefois, je leur ai expliqué que le revêtement de cette route est subordonné à l’achèvement préalable des travaux de raccordement de la localité en eau potable et gaz de ville. Ce n’est pas logique de revêtir la route en béton bitumineux, pour ensuite y creuser afin de poser les canalisations d’AEP et de gaz», a souligné l’édile communal. Par ailleurs, les habitants de Chetba, qui ont longtemps pris leur mal en patience, réclament le raccordement de leurs foyers en eau potable à partir du transfert de l’eau du barrage Tichi-Haf. Actuellement, cette localité est alimentée d’une manière irrégulière et insuffisante par l’eau des forages. Pour rappel, les habitants de Chetba et d’autres villages avoisinants, comme Taourirt Larbaâ, Amaâdan, Tamda et Laaziv, ont menacé, il y a plus d’une semaine, de recourir à la fermeture de la RN 12, si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

B. S.

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