La violence en progression exponentielle

Partager

Par S. Ait Hamouda

La violence n’est pas l’apanage des seuls voyous. Souvent, on trouve des gens bien dans les apparences et au final on remarque qu’ils sont non seulement pervers, mais aussi violents sexuellement. Cela n’a rien à voir avec les comportements agités mais plus à voir avec les réflexes libidineux que la société cultive et supporte normalement. Seulement, cette tendance est en progression exponentielle, chez nous, chez certains de nos responsables locaux, chez bien de nos jeunes et chez beaucoup de nos patrons. On peut en trouver dans toutes les couches de notre cartel ou société. Il y a des harcèlements peu soutenables et intolérables, surtout quand ceux-ci sont d’ordre peu inavouable. Retenir l’acte sur une personne, qui n’a rien demandé, qui se rend compte d’être violentée, qu’importent l’âge ou le sexe, est déjà une démarche perse. Cette ignoble habitude tend à devenir une tradition inscrite dans les textes qui marquent le quotidien social de tout le monde. Malgré le fait que des imams, des enseignants s’adonnent à ce genre de vices, ils n’ont rien à craindre, car les victimes ne se plaignent pas, ne disent mot sur celui qui les agressent. Ce qui encourage les violents dans leurs agissements et de plus ne leur fait craindre ni plainte, ni déposition auprès de l’autorité. Qu’ils soient sans inquiétude, les pervers au pays du tout permis tant qu’il y a la honte qui les protège de toute atteinte à leur personne. L’atteinte aux autres passe tant qu’il y a du plaisir à prendre et tant pis pour les violonées si elles ne peuvent, par timidité, par crainte ou par peur, se lamenter, désapprouver quelque chose de condamnable, ou à la limite hurler leur désarrois. Que faire alors quand on est sans issue, dans ce cas de figure, sinon supporter l’inimaginable. Et espérer voir sa situation s’améliorer dans les dédales dantesques de ce qui les accable. Il y va de soi que la situation dépasse l’entendement, elle étonne les naïfs, mais pas tous les bipèdes, parce que certains conçoivent ces violences comme allant de soi.

S. A. H.

Partager