Alors que les travaux de revêtement du chemin de wilaya N° 107 reliant Tizi Ghennif à M’kira sur une distance de douze kilomètres ont débuté depuis quelques jours et que près de 4 km de tapis ont été réalisés, les transporteurs de M’kira sont montés au créneau.En effet, dans la matinée de ce mercredi, ils ont failli non seulement déclencher une grève comme à leur habitude mais également bloquer la circulation sur cette voie de communication pour dénoncer la manière dont sont entrepris les travaux. Néanmoins, après une longue concertation de cette corporation, il a été décidé d’une entrevue avec le chef de daïra avant de lancer une quelconque action.“Si nous sommes allés voir le chef de daïra, c’est pour qu’il intervienne rapidement sur la manière dont sont conduits les travaux de revêtement du CW 107”, nous a confié le porte-parole des transporteurs de M’kira qui constate qu’au stade actuel, cette route est devenue non seulement plus étroite qu’elle n’était, mais encore présente plus de dangers.“Avant ces travaux, en dépit que la chaussée était dans un piteux état, les véhicules en se croisant pouvaient utiliser les accotements pour circuler, mais maintenant avec le déploiement de ce tapis, il est impossible de sortir de l’asphalte car c’est trop haut et le relief est accidenté”, nous confie encore notre interlocuteur.Au demeurant, selon toujours le porte-parole, des transporteurs de M’kira qui ont relevé que la largeur du tapis varie d’un endroit à un autre.“Nous avons vérifié que la largeur goudronnée va de 3,90 à 4,70 mètres alors que le chef de daïra nous a appris qu’elle doit être uniforme et de 4,80 m et qu’il doit y avoir l’aménagement des arrêts et que les accotements doivent être remplis avec du tout venant”, nous déclare un autre membre de la délégation.Par ailleurs, selon nos interlocuteurs, le conducteur des travaux n’a eu en tête que le volume d’asphalte à jeter sur les 12 km alors que pour eux, c’est la sécurité de leurs passagers qui est en jeu.“Notre seul souci est la sécurité de nos clients, c’est pour cela que nous avons demandé à ce que dans les virages qui sont nombreux, le tapis doit avoir au moins 5,30 mètres pour pouvoir le négocier dans de bonnes conditions”, suggèrent encore nos interlocuteurs.Par ailleurs, selon le porte-parole de la centaine de transporteurs de M’kira et des autres hameaux, il leur a été assuré par le chef de daïra que ce tapis ne sera réceptionné qu’après la fin convenable des travaux.En outre, plusieurs usagers de cette route, plus particulièrement des villages de Aït Messaoud, Azazna (Boumerdès) nous ont approchés pour savoir si ce tapis sera rattaché à celui réalisé par la wilaya de Boumerdès et qui s’est arrêté à Vouachiouane ou, auront-ils encore à faire avec ces trois kilomètres de frontière dont personne ne veut, constituée d’une mauvaise piste qui n’appartient ni à Boumerdès, ni à Tizi Ouzou.
Essaid N’Aït Kaci