L’édition du livre en difficulté

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«La 23ème édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) est exceptionnelle de par l’importance de l’invité d’honneur de cette année, la Chine, un pays comptant plus de 4 000 éditeurs produisant quelque 520 000 titres annuellement», a affirmé, hier, le commissaire du Salon. Cette manifestation, qui regroupe cette année plus d’un millier d’exposants, s’étale sur une superficie de 20 000 m2. Intervenant, hier matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le commissaire du SILA dira qu’environ 2 millions de visiteurs sont attendus. S’agissant du budget alloué à l’organisation de cette manifestation, M. Mohamed Iguerb dira que ce dernier est en nette baisse par rapport aux précédentes éditions. Mais, en dépit des difficultés financières, les organisateurs ont tenu «à maintenir le niveau et le prestige du Salon», a-t-il assuré. Il regrettera que les mécènes «ne se bousculent pas lorsqu’il s’agit de sponsoriser les livres». Evoquant les difficultés des auteurs algériens à se faire connaitre du public, le commissaire du SILA expliquera : «Les éditeurs nationaux ne font pas grand-chose, ou très peu», pour promouvoir leurs œuvres, notamment à travers les médias. Il relèvera «le manque de critiques littéraires qui pourraient contribuer à la diffusion du livre». A la question concernant la disparition dans le pays d’un grand nombre de librairies, M. Iguerb invoquera «la diminution des titres importés», ce qui, dit-il, ne permet plus d’assurer un «flux de nouveautés», une situation qu’il s’explique par la dévaluation de la monnaie nationale par rapport à l’euro. Pour autant, ajoute-t-il, l’édition nationale tient le coup, puisque le prix de tout roman reste accessible, notamment pour les jeunes. Il y a lieu de souligner que les organisateurs du 23e SILA proposent, sous le thème «Le livre ensemble», une série de débats avec des écrivains, des rencontres thématiques sur le vivre-ensemble et le dialogue des civilisations, alors que la halte dédiée à l’histoire abordera cette année le 60e anniversaire de la création du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) et les relations algéro-chinoises.

L.O.CH

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