Le SAP dénonce une gestion «douteuse»

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Suite à l’appel de la section locale du syndicat autonome des paramédicaux (SAP), des dizaines d’infirmiers et de fonctionnaires de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira se sont rassemblés, hier matin, devant l’administration de l’établissement.

Les protestataires réclament l’ouverture d’une enquête judicaire et administrative sur ce que le syndicat a qualifié de «gestion douteuse» du dossier des œuvres sociales de l’hôpital. Le dossier des prêts financiers opérés par les membres de cette commission, durant les années 2016 et 2017, a été particulièrement décrié par les protestataires qui avancent que deux listes de bénéficiaires, composées de pas moins de 68 fonctionnaires ayant bénéficié d’une somme financière dépassant les 275 millions de centimes, ont été établies durant ces deux années dans des conditions «douteuses» et sans que les fonctionnaires ne soient informés de cette démarche.

Le président de la section du SAP, Triki Laref, a assuré en marge de cette protestation que les fonctionnaires n’ont découvert ces prêts que deux années après. Le syndicaliste qui a réclamé la restitution des sommes accordées par la commission des œuvres sociales, a aussi revendiqué l’ouverture d’enquête concernant la confection de cette liste : «Le syndicat a été informé de l’existence de ces listes via une lettre anonyme ! Après vérification, nous avons confirmé l’authenticité de ces listes. Nous avons saisi le directeur à propos de ce dossier et nous a assuré qu’il saisira la justice pour l’ouverture d’une enquête.

Nous réclamons actuellement l’établissement d’un état des lieux détaillé sur les conditions dans lesquelles ces listes ont été faites et si ces sommes ont été remboursées ou pas encore», a précisé le syndicaliste. Avec plus de détails, les syndicalistes ont dénoncé également les statuts de certains bénéficiaires qui ne méritent pas, selon le SAP, de bénéficier de prêts au détriment d’autres fonctionnaires plus nécessiteux : «La liste des bénéficiers contient des noms connues non-nécessiteux. Pire encore, même des couples ont bénéficié de prêts dont on ignore les justifications légales qui ont poussé les membres de cette commission à accorder ces prêts. Malheureusement, cette commission a attribué ces prêts abusivement et sans respect des règles ou de lois», lit-on dans la déclaration du syndicat autonome.

À noter, enfin, que nous avons essayé de prendre attache avec le directeur de cet établissement, afin d’avoir sa version des faits, mais en vain. Ce même responsable a refusé de nous recevoir.

Oussama Khitouche

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