Des villageois de Saïd Abid en sit-in devant la mairie

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Des dizaines de citoyens du village socialiste agricole Saïd Abid, relevant de la commune de Bouira, ont protesté, hier matin, devant le siège l’APC. À travers leur action, ils réclament l’inscription d’un projet de réaménagement pour leur localité, arguant que les routes, les trottoirs, les réseaux divers et le mobilier urbain de leur village se trouvent dans un état de dégradation avancée. Les protestataires indiquent que jamais, depuis la création de ce village, soit durant les années 1970, un projet d’aménagement urbain n’a été inscrit à son indicatif : «Nous sommes venus aujourd’hui (Ndlr, hier) au siège de l’APC afin de réclamer la concrétisation des nombreuses promesses des responsables locaux concernant le réaménagement de notre village. L’ensemble des maires qui se sont succédé à la tête de la commune de Bouira nous ont promis un projet pour notre village, mais rien n’a été fait pour le moment… Pourtant, nos routes sont dans un état lamentable, l’éclairage public ne fonctionne plus depuis des années et les trottoirs sont presque inexistants», dira un villageois protestataire selon lequel plusieurs requêtes ont été adressées aux responsables locaux et au wali de Bouira, pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie, en vain. Les contestataires ont aussi soulevé d’autres revendications, dont l’éradication d’une décharge sauvage qui s’est constituée depuis plusieurs années aux abords de la RN18, à proximité de certaines habitations, ainsi que l’inscription d’un projet pour le confortement de l’oued «Ezahar», qui constitue, selon eux, «une véritable menace pour les habitations, particulièrement durant ses périodes de crue». Les villageois ont aussi réclamé le renforcement des moyens de transport scolaire et universitaire, insuffisants pour prendre en charge le nombre élevé d’élèves et d’étudiants de la localité : «Il est vrai que notre village a bénéficié de quelques opérations de développement, comme la modernisation du stade et la réhabilitation des deux écoles primaires. Cependant, ces opérations n’ont pas un grand impact sur notre quotidien, car nous souffrons d’une multitude de carences et d’insuffisances depuis plusieurs années», poursuit un autre contestataires. À noter, enfin, que les villageois mécontents ont été reçus dans la matinée d’hier par le premier adjoint au maire de Bouira. Se voulant rassurant, ce même responsable leur a promis qu’un projet d’amélioration urbain sera retenu une fois celui de la réhabilitation du réseau principal d’assainissement achevé. Selon lui, l’étude technique pour ce projet tant réclamé par les habitants a déjà été réalisée.

Oussama K.

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