Après une fin de saison honorable en résultats, nous avons accosté au stade Opow de Béjaïa, le président de la ligue de boxe de Béjaïa, M. Khellifi Youcef, qui nous a étalé la situation de la discipline au niveau local.
La dépêche de Kabylie : Peut-on connaître les résultats des boxeurs Béjaouis pour la saison 2013/2014 ?
M. Youcef Khellifi : Concernant les résultats de la ligue de Béjaïa pour cette année, ils sont prolifiques sur tous les plans, en décrochant beaucoup de médailles, que ce soit au niveau national ou international. Le nombre de médailles décrochées par toutes les catégories (filles et garçons) est de 19 médailles d’or, 14 médailles d’argent et 30 médailles de bronze au niveau national, et de 6 médailles d’or et une de bronze au niveau international, ce qui fait un total de 70 médailles : 25 en or, 14 en argent et 31 en bronze. Nous avons eu aussi des boxeurs qui ont confirmé au niveau international, à l’image de Laimache Azzedine, Ait Bekka Jugurtha et Bouchene Souhila qui ont été sacrés champions d’Afrique en juniors ainsi qu’une médaille de bronze de Souhila Bouchene, lors du dernier championnat d’Afrique senior, avec une cinquième place au niveau mondial, sans oublier la médaille d’or qu’elle a décroché lors d’un tournoi en Serbie. Ait Bekka Jugurtha s’est emparé du titre du meilleur boxeur lors des jeux africains des jeunes. Nous avons aussi la participation de Ziani Djoudi et Benbaaziz Réda au dernier championnat d’Afrique des seniors. Nous avons aussi beaucoup de jeunes boxeurs qui ont émergé surtout chez les cadets, lors du championnat d’Algérie que notre wilaya a accueilli. Les boxeurs de la ligue de Béjaïa ont eu 5 médailles d’or, 2 médailles d’argent et 4 médailles de bronze. Concernant les compétitions, nous avons organisé toutes les phases de wilaya en championnat ou en coupe ainsi que la phase régionale en coupe d’Algérie qui a englobé 4 ligues : Béjaïa, Tizi-Ouzou, Bouira et Tipaza. Ainsi que le championnat cadet qu’on a organisé du 13 au 19 juin dernier.
Comment évaluez-vous ces résultats ?
Ils sont très positifs même si on pouvait faire mieux. On connaît la valeur de nos boxeurs et la valeur du travail qui se fait au niveau des clubs. On peut espérer décrocher des résultats meilleurs à l’avenir. Avec un peu plus du travail et d’aide, nos boxeurs peuvent nous prévaloir d’autres satisfactions au niveau national qu’au niveau international.
Qu’en est-il du plan d’action de la ligue ?
On est en train d’appliquer à la lettre notre plan, en organisant des stages de formations ainsi que des journées pédagogiques pour les entraineurs ainsi que pour les arbitres. Car, la boxe évolue avec ses nouvelles donnes au niveau mondial.
Comment voyez-vous l’avenir de la boxe au niveau de Béjaïa ?
La discipline est en train d’émerger, et ce, en voyant des clubs habitués aux résultats, comme la JS Timezrit, meilleur club d’Algérie, la JS Soummam, Sidi Ayad, la CAB Akbou, le BC Akbou, sans omettre les nouveaux clubs tels que Beni Melikèche, JS Tazmalt, Allaghane, le B CB qui confirme et le MBB qui revient, sans oublier les clubs formateurs comme Tiwizi et Seddouk. Je peux dire que la boxe Béjaouie est sur de bons rails, malgré les insuffisances enregistrées sur le plan financier. Il faut bien le dire, on est lésé par rapport au travail qui se fait et aux résultats acquis sur le terrain. Il ne faut pas oublier aussi qu’on est la meilleure ligue d’Algérie avec beaucoup de clubs qui se retrouvent au Top 10 national.
Qu’en est-il des moyens ?
Il nous faut beaucoup de moyens. Car, maintenant on aspire à des résultats encore meilleurs au niveau international. Nos boxeurs ont confirmé au niveau national et ils veulent s’offrir le haut niveau, à l’image des trois boxeuses qui ont pris part au championnat d’Afrique et qui sont le pur produit de la boxe Béjaouie. Il s’agit de Bouchene de la JSS, Halou Nawal qui a été formée à la JSS et qui défend maintenant les couleurs de Constantine, et la troisième qui était à Akbou et qui boxe actuellement au niveau de Boufarik. Y a aussi Hammachi Fahem (JST) qui a décroché une médaille d’argent au dernier championnat du monde militaire. Donc, pour couvrir toutes les dépenses, il nous faut plus de moyens financiers. Nos clubs souffrent car ce sont eux qui prennent en charge les déplacements au niveau national et même international, chose qui demande de gros moyens sans oublier les moyens de récupération. Le boxeur doit être motivé car la boxe est un sport dur.
L’occasion vous-y offerte pour lancer un appel aux autorités…
J’espère que les autorités vont revoir à la hausse les subventions, car notre discipline confirme chaque année. Il faut qu’il y ait un accompagnement dans les objectifs des clubs et des boxeurs qui ont atteint un palier supérieur, international. Je vais toujours parler du logement promis pour feu Da Mahmoud Khouchene, c’est une tache noire pour la commune de Béjaïa, car une figure aussi prestigieuse que lui, sa famille n’a pas encore reçu le logement promis. Je tiens à vous remercier aussi et à remercier votre journal pour cette espace qui nous y offert pour s’exprimer.
Propos recueillis par Zahir Hamour