Annoncé partant, Fawzi Rahal, que nous avons joint hier au téléphone pour nous parler de sa situation, semblait en avoir plein sur le cœur. L’enfant de Sidi Aïch, que les fans de la JSK avaient très vite adopté, a vidé son sac. Connu pour sa franchise, le milieu de terrain de la JSK n’a pas été par mille chemins pour dire ce qu’il pensait.
La Dépêche de Kabylie : Votre départ de la JSK est évoqué qu’en est-il au juste ?
Fawzi Rahal : Sincèrement, je ne sais pas ce qui se passe. Personne ne m’a fait part de quoi que ce soit. Mais bon, je dirai qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Depuis que je suis parti en congé personne n’a cherché après moi. J’ai donc senti que quelque chose se tramait derrière mon dos. En plus de ça, mon manager, que j’ai chargé de faire les démarches pour le versement de mes arriérés de salaires, n’arrive pas à joindre les responsables du club. Il s’est rendu plusieurs fois au siège, mais il n’a trouvé personne. Le comble, ils ne lui répondent même pas au téléphone.
Donc, cela sous-entend que le club vous doit plusieurs salaires…
Tout à fait. J’ai exactement cinq mois de salaires en retard. Depuis le mercato dernier, je n’ai pas touché un centime. Par respect pour la JSK, Je ne me suis jamais plaint. Mais dernièrement, j’ai su que des joueurs avaient perçu deux à trois mois chacun, et moi on m’a complètement ignoré. Je trouve ça anormal. J’estime qu’on abuse de ma gentillesse. C’est pour cette raison que j’ai chargé mon manager de prendre attache avec la direction afin de me régulariser. Malheureusement, comme, je vous l’ai déjà dit, rien n’a été fait. On continue à m’ignorer et je ne sais pas ce que j’ai fait de mal pour me retrouver isolé à ce point.
Que comptez-vous faire maintenant ?
Vous savez, moi j’ai une carrière à gérer. Je dois donc prendre mes dispositions. Si je suis venu à la JSK, c’est tout d’abord par amour pour ce grand club que je rêvais de rejoindre depuis mon enfance. Donc, j’aurais aimé qu’on m’appelle et qu’on se mette autour d’une table pour essayer de trouver une solution à l’amiable. Je sais que le problème réside en grande partie au niveau du salaire, mais ils n’avaient qu’à m’appeler pour en discuter. Il est toujours possible de parvenir à un accord qui arrangerait les deux parties.
La reprise est normalement pour ce lundi (Aujourd’hui ndlr)…
Normalement, c’est pour cette semaine. Mais jusque-là personne ne m’a appelé. C’est toujours le black-out. Cela dit, c’est là encore un indice révélateur sur l’intention de certains de me libérer, même si personne ne m’en touché un mot. J’attendrai donc encore trois à quatre jours, et si on ne m’appelle pas, je passerai à l’action. Je dois en terminer avec cette histoire car le temps presse et comme il s’agit de ma carrière, je dois faire vite afin d’assurer mon venir.
Vous feriez quoi exactement ?
Vous savez, les règlements sont clairs et tout le monde est censé les connaître. Nul n’est censé les ignorer. J’attendrai quelques jours donc, puis je déposerai mon dossier au niveau de la CRL, à condition bien sûr qu’on me règle ma situation avant la fin du mercato, car je dois disposer d’un peu de temps devant moi pour trouver un club. Mais dans le cas contraire, je resterai à la JSK. Je ne résilierai pas mon contrat. Je me présenterai aux entraînements et je verrai. Il y a des procédures et des voix pour défendre mes droits. J’aurais aimé qu’on n’en arrive pas à ça. Cela dit, j’attends toujours, impatiemment, qu’on m’appelle et que l’on discute. Moi par respect pour la JSK et ses supporters, je ne veux pas être la source d’un quelconque problème.
Que diriez-vous pour conclure ?
Je profite de l’occasion pour saluer tous les supporters de la JSK. Je remercie aussi toux ceux qui m’envoient presque quotidiennement des messages de soutien ces derniers jours et qui disent souhaiter me voir poursuivre l’aventure avec la JSK. Je rassure tout le monde, je ne me permettrai aucun écart et rien de mauvais ne viendra de Rahal qui aime la JSK. Mon vœu et mon souhait, c’est de rester. Je suis ouvert à toutes les propositions des responsables du club. Toutefois, chacun sait que j’ai une carrière à gérer, donc dans le cas contraire je dois me défendre. J’espère encore une fois que l’on n’arrivera pas à ça et que l’on trouvera rapidement une solution à l’amiable.
Propos recueillis par S. Klari