La rentrée des classes ne se passe pas dans de bonnes conditions pour tout le monde. En tout cas, pas pour l’école Khaber de Saharidj où les classes préparatoires entament leur année avec une surcharge, avec plus de 67 enfants repartis en deux classes, à cause du manque d’enseignants, avons-nous appris de parents d’élèves inquiets et loin de rester indifférents face à une telle situation. ‘’ Nous venons d’apprendre que nos enfants sont entassés à plus de 33 par classe, à cause du manque d’encadreurs. Au même moment, des protestations sont organisées par des enseignants, réclamant leurs affectations, devant l’académie ‘’, fulmine un parent qui dit attendre, avant d’agir et d’interpeller la tutelle, la réponse de l’académie à la demande du directeur de l’école en vue de l’affectation d’un enseignant afin d’alléger les classes dont les normes pédagogiques admises ne doivent pas dépasser les 25 élèves. Rappelons que l’introduction des classes préparatoires dans le cycle primaire, pour les enfants âgés de 5 ans, est venu dans le cadre de la reforme du système éducatif et cela pour plus de performance, d’efficacité et de qualité. Ce qui en soit est louable, mais appelle des moyens d’accompagnements pédagogiques, humains et matériels, qui ne sont pas toujours disponibles.De quoi nourrir des interrogations sur les modalités de gestion et de préparation de la rentrée scolaire qui sont, pour le moins, contradictoires avec le discours des autorités en charge d’un secteur aussi névralgique. Un secteur où on relève des situations aussi cocasse que celles de voir des directeurs sans postes et des collèges sans… directeurs. Faudrait-il penser, pour parer à ces lacunes, à faire une rentrée plus avancée pour l’administration, de manière à ne pas opérer sous les contraintes de l’urgence qui dictent des solutions bâclées, dans un domaine où les objectifs, les stratégies, la planification, les visions lointaines doivent être de mise pour bannir le bricolage.
Mohand Meghellet