C’est l’anarchie totale ! C’est le moins que l’on puisse dire quant à la situation qui prévaut désormais à l’état civil de la commune d’Ath Leqsar. Cette situation ne semble pas s’améliorer, surtout en cette période de rentrée sociale où les citoyens envahissent les guichets de l’état civil en quête de documents pour divers dossiers. Devant l’exiguïté de ces guichets à Ath Leqsar et le nombre de demandeurs de documents administratifs, les services de cette commune n’ont toujours pas trouvé de solution à même de désengorger les lieux. Des files interminables se dressent tôt le matin devant l’entrée principale du siège de l’APC. A l’intérieur, le personnel est « débordé ». C’est ainsi, semble t-il, que la « solution » de travailler à guichet fermé a été prise. En effet, depuis quelques semaines, pour se faire délivrer un simple document, les citoyens doivent attendre à l’extérieur. C’est à travers une fenêtre entrouverte que les livrets de famille et les papiers demandés sont remis à leur demandeurs. « Souvent, on y arrive pas !», nous disent les citoyens rencontrés sur les lieux. Pis encore, le fameux document de demande du S12 se raréfie. Des citoyens ont témoigné l’avoir auprès de gens sans scrupule. « On attend longtemps en dehors de l’enceinte de la mairie, en se bagarrant parfois, sans même pouvoir se faire établir un extrait de naissance car, comme ils disent, les imprimés sont épuisés, c’est une situation malheureuse et nous devons nous débrouiller nous-mêmes ces imprimés », ajoute encore ce citoyen dépité. « Cette situation d’anarchie et ce mépris envers le citoyen se passent dans les locaux même de l’APC», se contente de dire Mohand, un jeune fonctionnaire. Pourquoi ces imprimés sont aussi insuffisants à chaque fois ? « Ils (les services de l’APC) nous répondent que ce sont les services de la daïra de Bechloul qui ne leur délivrent pas un quota conséquent», nous dira Hamza, un enseignant. Mais, est-ce une raison pour pousser le citoyen à aller chercher lui même les imprimés ? Jusqu’à quand les citoyens devraient « s’accommoder » avec toutes ces méthodes étranges de fonctionnement de l’administration. Une telle situation ne fait que favoriser la bureaucratie. Et par là bien sur, c’est la colère des citoyens qui s’accumule.
L. M.