La Direction de l’Education toujours dans l’œil du cyclone

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L’académie de Bouira a vécu hier, une journée des plus mouvementées. Une centaine de contractuels, intégrés-réorientés, ont investi l’enceinte de l’établissement, avec un seul mot d’ordre, exiger leurs affectations.

En effet, c’est vers les coups de 8h du matin, que ces professeurs du secondaire, ont répondu présents au rendez-vous qui leur a été fixé jeudi dernier, par le directeur de l’éducation de la wilaya. Pour rappel, jeudi passé ces mêmes manifestants, avaient tenu un sit-in devant la DE, dans le but de faire valoir leur droit à des affectations ’’ immédiates’’ et sans ‘’ conditions”. Hier, il régnait une ambiance qui sentait le souffre à l’intérieur de l’académie. Les protestataires, attendaient avec la plus grande impatience que le directeur de l’éducation, tienne sa promesse… Cependant, ce dernier avait une tournée d’inspection avec le premier magistrat de la wilaya. Cette nouvelle, a jeté un certain froid parmi les rangs des contestataires, qui voulaient coûte que coûte le rencontrer. Ali, un jeune professeur d’économie s’indignera en lançant :  » C’est une autre preuve de mépris, qui est affiché à notre égard ! Jeudi passé ce directeur s’est solennellement engagé devant toute l’assistance à régler notre problème. Aujourd’hui (Hier, ndlr), il a complètement disparu de la circulation…C’est une aberration ! « . Au fil des heures, la tension montera d’un cran, et la grogne de ces ‘’ contractuels, intégrés-réorientés’’, comme ils se définissent, finira par atteindre son paroxysme…  » Où est ce directeur à la fin ?? Cela fait trois heures qu’on l’attend ! Arrêtez de nous prendre pour des naïfs. On ne sortira pas d’ici, avant d’avoir rencontré un responsable, qui nous donnera nos affectations ! « ., clamera ce manifestant. Vers les coups de 11h00, la voiture du premier responsable de l’éducation de la wilaya, fera son entrée à l’académie. Cette nouvelle redonnera espoir aux manifestants présents en masse à l’intérieur. C’est à partir de ce moment précis, que les choses ont commencé à s’emballer… Un quart d’heure est passé après l’arrivée du D.E, cependant, ce dernier, n’avait toujours pas fait son apparition devant la foule d’enseignants qui le guettait. Les services de l’ordre, qui, selon toute vraisemblance ne voulaient en aucun cas que cette grogne des enseignants ne s’ébruite à l’extérieur de l’enceinte, avaient interdit toute présence étrangère à l’intérieur de la DE. Un peu plus tard, le coordinateur du CNAPEST de Bouira, fera son apparition, afin de tenter de calmer la situation, qui tendait à dégénérer. Ce représentant syndical, s’est érigé en défenseur de la cause des enseignants.  » Mes amis, soyez sans crainte, votre cause est la nôtre ! Cependant, il faut faire cela dans le calme. C’est par les voies légales et juridiques que vous obtiendrez vous exigences « , s’exclamera ce syndicaliste. Avant d’ajouter :  » J’ai en ma possession, des documents qui confortent vos doléances. Et qui, stipulent clairement la légitimité de vos revendications « . Le document en question, est une instruction ministérielle, datée du 13 avril dernier, qui détermine les modalités d’affectation et d’intégration des enseignants contractuels. Cette note, dont une copie nous a été remise, prévoit quatre étapes, qui jalonnent le processus d’affectation : Le ramassage des dossiers à compté du 25 avril, l’étude des dossiers, une journée plus tard, c’est à dire le 26, l’étude des recours, à partir du 17 mai dernier, et enfin la dernier étape, qui consistait à avaliser les demandes, et déterminer les affectations. Toutes ces étapes, du moins les trois dernières ont été passées par les enseignants ‘’contractuels, intégrés-réorientés’’. Vers, les coups de 11h30, la tension et la colère des contractuels avaient atteint leur point d’orgue ! Pour calmer la situation, les policiers présents sur les lieux, ont usé de malice, et de ruse… Ils ont ‘’ invité’’ les contestataire à prendre place dans la salle de conférence, en attendant une intervention ‘’ imminente’’ du D.E. Après plusieurs minutes d’attente, les nerfs ont commencé à lâché du côté des enseignants, qui voulaient à tout prix avoir une réponse claire et nette. L’ambiance a viré à la ‘’ rébellion’’ en un clin d’œil, chez les contestataires :  » Sortons ! Sortons d’ici, ils veulent nous emprisonner à l’intérieur ! Montons au bureau du directeur, montons chez lui ! « , S’écria l’un d’entre eux. En quelques instants, la salle de conférence s’est transformée en une véritable poudrière, qui risquait d’imploser à tout moment. Les policiers avaient bloqué toutes les issues de sorties, ce qui a obligé les enseignants, à ruminer leur colère… 12h05, le SG de la direction de l’éducation de Bouira, fera enfin son apparition dans une salle chauffée à blanc, et annoncera à la foule de contestataires que  » Votre cas est en cours d’étude à cet instant précis, je vous en fais la promesse, qu’aujourd’hui (Hier, ndlr), vous aurez toutes les réponses. « Cette déclaration, jugée ‘’ ambiguë” par toute l’assistance, calmera quelques peu les esprits. A l’heure où nous mettons sous presse, la situation n’a pas évolué et les contractuels, intégrés-réorientés, étaient toujours dans l’expectative

Ramdane B.

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