Suspendue dans un premier temps avec la venue d’une commission diligentée par la direction de l’éducation, la menace de paralyser l’établissement brandie par le personnel le 13 septembre dernier, a été mise à exécution dimanche passé.
Ainsi, les collégiens se sont retrouvés en vacances forcées. Ainsi, depuis le 18 septembre, le personnel a entamé une grève illimitée. Dans un rapport de quatre pages transmis à l’académie, après une assemblée générale tenue au sein du même établissement sous la houlette de la section syndicale de l’UNEF le 5 mai dernier, de nombreux griefs ont été retenus à l’encontre du chef d’établissement, parmi lesquels des harcèlements quotidiens, des dépassements verbaux et autres abus de pouvoir, il a été aussi fait état du climat de travail au sein de cette institution qui se dégradait de jour en jour. Les contestataires ont réitéré leur revendication, à savoir la mutation de ce responsable vers un autre établissement en ce début d’année scolaire. Une commission, désignée par le directeur de l’éducation de la wilaya a essayé de réconcilier les protagonistes, mais en vain. Quant aux parents d’élèves, ils se sont inquiétés dès le premier jour de mouvement de contestation et des effets sur la scolarité de leur progéniture. « J’ai reçu les parents et j’ai mis à leur disposition toutes les correspondances transmises à la tutelle à propos de ces enseignants qui n’accomplissaient pas leur mission comme il se doit. Nous avons discuté de tous les problèmes », nous a répondu le directeur. Et d’ajouter: » C’est un complot ourdi contre ma personne, car j’étais intransigeant dans le seul but de l’intérêt des enfants ». Pour les contestataires, le comportement de leur responsable, selon leur écrit, est « irresponsable, immoral et indigne d’un éducateur ». D’ailleurs, dans ce rapport, dont nous disposons une copie, les rédacteurs sont allés jusqu’à dire que le directeur s’immisçait dans la vie privée des enseignantes. En tout cas, selon des informations que nous avons pu avoir, cette situation ne tarderait pas à être réglée, car un autre directeur serait déjà sur le point de prendre cette place. » Devant un tel climat délétère, je suis prêt à partir pour préserver l’avenir de nos enfants et de cet établissement, je ne regrette pas d’avoir fait des sacrifices pour arriver à obtenir presque 80% au BEM en 2011″, a conclu le directeur visé par l’action des contestataires.
A. O.

