L'alimentation en eau potable enfin rétablie

Partager

Les habitants du chef-lieu de la commune d’Aït Yahia Moussa, ont vécu quinze jours sans voir la moindre goutte d’eau couler des robinets.

« Depuis des années, nous n’avons pas eu une interruption aussi longue », nous a dit un habitant de l’immeuble en face de la mairie. N’étaient les puits d’eau situés le long de la rivière longeant la RN 25, la crise serait encore plus aiguë. Cette situation, a-t-on appris, a été causée par une panne d’une moto pompe au niveau du forage. « Finalement, elle a été réparée. J’ai veillé moi même au remplissage du réservoir d’eau. Et Dieu merci, l’alimentation a été rétablie à la grande joie des habitants du chef-lieu », nous a signalé le maire. Dans le même ordre d’idées, nous avons questionné notre interlocuteur sur la distribution dans les villages du versant ouest, alimentés à partir des forages de Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda). «Il y a eu tout de même une amélioration sensible. A titre d’exemple, je cite le cas d’une conduite autonome réalisée à Tifaou. Mais le problème se pose encore à Hellil-bas », a-t-il souligné. Il faut dire que même le projet des 26 milliards de centimes mis en service en 2006, pour alimenter les quinze mille habitants que compte ce versant, n’a pas réussi à atténuer définitivement la crise dans les villages. « Le problème réside essentiellement dans la façon dont ont été réalisés les travaux », nous a expliqué un membre de la coordination des sept villages, qui demande toujours une enquête à ce sujet. Pour d’autres sources, c’est un problème de débit au niveau des forages. En tout cas, à Aït Yahia Moussa, la solution définitive de l’alimentation en eau potable est sujette à la réalisation du barrage d’Assif n’Tleta. Projet de grande envergure qui tarde à être lancé en raison des nombreuses entraves, telle l’opposition des habitants d’Ihidoussène, expropriés depuis des années. Notons enfin que si tout le versant sud de la wilaya est desservi par le barrage de Koudiet Acerdoun, aucun village de cette commune même celui situé à Tafoughalt, frontalier avec M’Kira et Draâ El Mizan, n’y est programmé.

Amar Ouramdane

Partager