Les services de la conservation des forêts ont constaté un remarquable recul des incendies pour cette année.
Depuis cette période, 61 incendies ont été déplorés, ravageant 1.100 hectares, dont 61 de forêts, le reste concerne des superficies de broussailles. Pour ces services, cette réduction durant la saison estivale de cette année, est due au travail de prévention accompli bien avant le lancement du plan anti-feux de forêts, c’est-à-dire au début de l’été. Parmi les raisons qui ont favorisé aussi, la baisse de ces incendies, il y a les moyens matériels et humains considérables mis à la disposition du plan de lutte contre les feux de forêts et de récoltes. Ainsi, et pour garantir le succès des interventions lors des déclarations des incendies, il y a eu un regroupement des différents services tels que les APC, les daïras, la protection civile et autres services concernés par la préservation du patrimoine forestier et végétal, à l’exemple des services de l’agriculture (DSA). Il y a aussi le climat qui a aidé en cela, puisque les pluies qui se sont abattues, tardivement, vers la fin du mois de mai dernier, ont permis de maintenir assez longtemps le couvert végétal humide ce qui n’a pas favorisé les incendies, et ce contrairement aux années précédentes où la sécheresse les a, au contraire accentué. Ces dernières années, la fréquence des feux de forêts a augmenté de manière inquiétante dans plusieurs pays. Ce constat a fait dire à un expert en gestion des feux de forêt de la FAO, Pieter Van Lierop en l’occurrence, que : « Lorsque les gens brûlent des ordures et des résidus de récoltes, défrichent les terres par brûlis à des fins agricoles ou de développement, ou encore mettent le feu aux pâturages pour permettre à la végétation de mieux repousser, il y a toujours un risque d’incendie des grands espaces et des forêts ». En somme, il a conseillé l’intégration de la gestion des feux, dans la cadre de stratégies plus vastes de gestion des paysages et par des approches mieux intégrées de gestion des incendies qui comprennent non seulement les opérations d’extinction, mais aussi la prévention, le brûlis dirigé l’alerte rapide et la planification préalable. Evidemment, en estimant que « tous ces aspects requièrent des investissements supplémentaires».
Fahem H.