Les représentants des quatre villages se sont rencontrés avant de retenir le principe de ce blocage. Mais avant de sortir dans la rue, un ultimatum a quand même été déposé la semaine dernière, auprès de la daïra locale.
L’action a duré pratiquement toute la journée. Les villageois ne voulaient, en fait, rien entendre.
Il faut dire qu’ils ont réussi un véritable coup de force en mettant sur le qui-vive les responsables locaux qui ne savaient plus sur quel pied danser. Jamais dans les annales de la région, où les actions du genre sont pourtant monnaie courante, une manifestation n’a connu une aussi importante mobilisation citoyenne. Bouzeguene était, en effet, complètement paralysée. C’est dire que la colère a atteint son paroxysme chez ses habitants qui en avaient raz-le-bol. Cette action, qui a marqué les esprits, a été décidée d’une façon concertée. Les représentants des quatre villages se sont rencontrés avant de retenir le principe de ce blocage. Mais avant de sortir dans la rue, un ultimatum a quand même
été déposé la semaine dernière, auprès de la daïra locale. Ne voyant rien venir, les citoyens sont passés à « l’offensive ». Tôt dans la matinée d’hier, les habitants des quatre localités ont, ainsi, investi les édifices publics qu’ils ont bloqués durant pratiquement toute la journée. Pour eux, l’attente ne pouvait plus durer. Pourtant, selon les responsables locaux, la route, sujet de la furia, a été retenue pour être bitumée, seulement, il fallait attendre la réalisation des conduites souterraines tel que les réseaux de gaz de ville et d’assainissement. C’est du moins ce que soutiennent ces responsables.
En tous cas, cet argument n’a pas du tout convaincu les protestataires qui ont exigé des engagements écrits. À vrai dire, les villageois
craignent le pire avec l’arrivée de la saison hivernale, d’où ce coup de force. Selon eux, la route en question est déjà impraticable avec la multiplication des nids- de-poule et autres malformations. « Le chemin est tout simplement défoncé à tel point qu’il impose aux automobilistes de rouler à pas de tortue », disent les protestataires.
Ceux-ci espèrent que leur action ne soit pas vaine et que leur doléance soit prise en charge concrètement. En tous cas, ils sont décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement.
M.O.B