Après avoir manifesté leur colère, les citoyens d’Imsouneun et d’Ighil Bouzel semblent en partie satisfaits de l’engagement du chef de daïra à trouver une solution définitive aux problèmes qu’ils rencontrent.
Dans notre édition du 18 Septembre dernier, nous avons relaté les circonstances qui ont conduit à la colère de la population à la suite des propos malveillants tenus par le P/APC d’Azazga. Pour rappel, un véhicule léger avait renversé une vieille femme qui a échappé miraculeusement, à une mort certaine. Une Peugeot Partner, conduite par un jeune et dévalant la pente menant vers Imsiren, avait percuté cette pauvre femme la projetant à plus de dix mètres. L’intervention immédiate des pompiers qui l’ont évacuée d’urgence à l’EPH d’Azazga a été salutaire. Le personnel de l’EPH d’Azazga a été à la hauteur de sa tâche, selon un des enfants de la victime rencontré sur les lieux. Le jeune homme ayant provoqué cet accident avait, de son coté refusé de quitter les lieux en assumant son acte qu’il regrettait amèrement. Ceci pour parler de l’origine des troubles vécus par Azazga. Le P/APC, qui s’était rendu sur place alors que les jeunes rongeaient leur colère, n’a pas arrangé les choses. Au lieu de répondre calmement à leur doléance, il avait perdu le contrôle de soi, allant jusqu’à attirer les foudres de la foule qui a failli en venir aux mains. L’intelligente intervention des policiers a pu évité le pire. Ceci s’était produit vendredi. La route sera barrée immédiatement après et ce tronçon sera maintenu fermé à la circulation. Après avoir tenu une réunion avec le chef de daïra d’Azazga, le dimanche suivant à 21h00, les citoyens recevront l’assurance de cet administrateur que les travaux débuteront le lendemain avant 10h00. Constatant que rien n’a été fait, les jeunes qui avaient auparavant rouvert cette route la refermèrent à nouveau. Se sentant déçus que la promesse n’ait pas été tenue, ils manifesteront le soir même en ville vers 21h00 et des détritus seront jetés dans la rue. Alertés par cette nouvelle tournure, la police se rapprocha des protestataires qui affirmeront qu’ils ne sont là que pour montrer leur colère et qu’il ne s’agissait nullement de créer des émeutes. Hormis deux jeunes qui étaient sortis d’on ne sait où, la discipline a prévalu. Les deux énergumènes, inconnus de tous, prendront la fuite, laissant ainsi entendre qu’ils ont été envoyés par des semeurs de troubles qui étaient aux aguets. Cette affaire, qui vient de jeter un certain froid entre l’administration et le P/APC, tend tout de même à aller vers un apaisement certain. Les revendications, somme toute légitime, concernent la pose de ralentisseurs, de deux panneaux signalant un sens obligatoire et une délimitation de la vitesse, de l’éclairage public ainsi que des travaux bordant la chaussée. Les premiers points seront acceptés par le chef de daïra. Les jeunes rencontrés menacent de demander le départ immédiat du maire si leurs revendications ne sont pas satisfaites. La route nationale sera libérée après ces assurances. Quant à la route d’Imssiren, elle demeurera fermée. Des engins arriveront sur les lieux pour procéder aux premiers travaux des ralentisseurs. Lors de la fermeture de ces deux routes, les jeunes ont eu « l’amabilité » de laisser passer les ambulances et certains véhicules qui étaient dans l’urgence. Le civisme dont ils ont fait preuve durant ces journées de tension doit être pris comme exemple. Enfin, des personnes issues de différentes formations politiques et qui voulaient verser dans la récupération n’ont rien pu faire sinon de constater que lorsque la population se soulève, leur poids devient moindre. La leçon administrée par les jeunes protestataires au P/APC et aux partis politiques mérite d’être soulignée.
Rachid Yahou