Les enseignants contractuels poursuivent leur mouvement de protestation

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Dans le cadre de leur mouvement de protestation qu’ils ont déclenché depuis le début de ce mois en cours, les enseignants contractuels ont observé hier, un sit-in devant la maison de la presse sise au Premier Mai, à Alger, pour réclamer leur intégration immédiate. Depuis le trois septembre, les enseignants contractuels ne cessent d’observer des sit-in, au niveau des sièges des autorités à savoir le ministère de l’Education, l’APN et maintenant la maison de la presse. “On compte organiser des sit-in partout, jusqu’à l’obtention de notre intégration», lance une enseignante contractuelle. Selon ces enseignants, la décision de leur intégration a été prise par le président le 28 mars dernier “mais jusqu’à présent rien n’a été concrétisé», affirment-ils. Ces derniers ont souligné que les textes de loi sont clairs et précis, le président avait signifié aux responsables de l’éducation, de régulariser les enseignants contractuels sans distinction, en effet, les contractuels “hors sérialités” le seront dans les postes administratifs. Le porte-parole du Conseil national des enseignants contractuels, Mohamed Kabache, a tenu à affirmer que les autorités continuent à faire la sourde oreille concernant la question de leur intégration qui touche plus de 2 000 enseignants contractuels. “Il est inacceptable que des enseignants qui ont des années d’expérience dans le secteur de l’éducation, seront exclus de l’intégration», a indigné M. Kabache. A la question de savoir si ils ont été reçus par les autorités au niveau du ministère de l’Education après les sit-in qu’ils ont observés depuis le début de ce mois, une enseignante dira que “on s’est réuni avec des responsables du ministère de l’Education, mais en vain. On a eu que des promesses”. La même enseignante a tenu à ajouter dans ce sens, que aujourd’hui, ils vont se réunir avec le chargé de l’éducation au niveau de l’APN pour discuter de leur situation. De ce fait, les protestataires ne comptent pas lâcher du lest jusqu’à l’obtention de leur intégration. “Si la tutelle ne prendra pas en considération notre revendication, on va radicaliser notre mouvement de protestation, en plus on va mobiliser d’autres secteurs», assure une enseignante. Par ailleurs, les enseignants contractuels n’ont pas raté l’occasion pour dénoncer les dépassements qui ont été exercés contre eux par la police, lors des sit-in précédents, à savoir devant le ministère de l’Education. “On a été violemment réprimé par la police», a affirmé une enseignante. Pour rappel, trois enseignants, dont deux femmes, ont tenté de se suicider en s’allongeant sur la route entre Kouba et Ruisseau, près de l’annexe du ministère de l’Education.

Samira Saïdj

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