La ville a frôlé la catastrophe

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Les pluies diluviennes enregistrées jeudi dernier, ont failli provoquer des inondations au niveau du chef-lieu de la commune. Aux environs de 16h, alors que les premières gouttes commencèrent à tomber, les citoyens vaquaient à leurs occupations sans pour autant penser à un déluge.

Mal leur ont pris puisque quelques minutes plus tard les eaux de pluie ont envahi la cité jusqu’à bloquer toute circulation. L’axe de la RN5 qui traverse cette localité s’est transformée en un laps de temps en une rivière où la furie des eaux a provoqué une panique sans précédent au sein de la population. Du coup, les commerces ont baissé rideaux et les automobilistes contraints de s’arrêter, mais pris par une trouille d’être emportés par les flots.

Fort heureusement, la durée de ce changement du climat n’a duré que quelques minutes, ce qui a épargné Bechloul d’une calamité semblable à celle de 1998. Pour rappel, cette date demeure gravée dans la mémoire collective. Ce jour-là la furie des eaux a provoqué des dégâts matériels inestimables. Même un train de passage au moment fatidique a dérapé de sa voie avec à son bord plusieurs voyageurs. Beaucoup de maisons et autres locaux commerciaux ont été sérieusement touchés. Avec tous les signes apparents, la demande formulée aux autorités compétentes pour déclarer la commune comme zone sinistrée a été refusée, ce qui a pénalisé les victimes de n’avoir pas été indemnisées. En 2003, un groupe de citoyens a pris l’initiative d’insérer les préoccupations des habitants de la commune dans une plate-forme transmise à tous les responsables de la wilaya. Leur démarche a commencé par la fermeture du siège de la mairie en guise de protestation et par ricochet attirer l’attention des autorités compétentes à prendre en considération leur doléance. Durant les différentes rencontres programmées, les délégués de Bechloul ne cessent d’interpeller les différents responsables du danger qui guette leur localité. Sur ce, Djamel Yahiaoui nous dira : “Depuis 2003, nous n’avons cessé d’alerter qui de droit sur ce danger. Mais personne ne veut admettre notre proposition d’inscrire Bechloul comme zone à haut risque.”

Amazigh A.

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