Avec la rentrée universitaire, l’université de Béjaïa nous a habitués à plusieurs grèves, qui viennent perturber la rentrée et puis enregistrer des retards.
Cette année, le rituel est au rendez-vous avec une grève des étudiants de la faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de gestion (SEGC). Les étudiants, rencontrés sur les lieux, le jeudi matin, nous ont fait savoir que leur seule revendication est l’accès en master 1 (M1).
Ces grévistes, issus du nouveau système (LMD), en troisième année, demandent leur acceptation en master 1 alors que la réglementation interdit à tous ceux qui ont même un seul rattrapage durant les trois années de la licence d’y accéder. En réponse à notre question sur cette condition, qui interdit l’accès en master, à ceux qui ont un rattrapage, un des grévistes nous fait savoir que c’est une loi qui existe depuis plusieurs années. Alors pourquoi faire une grève si la réglementation ne leur permet pas l’accès en M1 ? Un étudiant gréviste nous a fait savoir que durant les années précédentes, les étudiants qui n’ont pas eu leur accès en M1 ont observé un mouvement de grève qui leur a permis d’être admis en master 1. D’où la motivation de ces étudiants de maintenir leur mouvement de grève, qui a duré toute la journée du mercredi 28 et même le jeudi, en vue d’avoir une réponse favorable à leur revendication. “Il suffit de ne pas lâcher et de persévérer», rétorque un étudiant. Et de rajouter : “On ne peut rien faire avec une licence, donc on demande de nous accepter en M1 avec le seul fait d’avoir sa licence et de ne pas tenir compte de cette condition.” On se demande jusqu’où ira le mouvement de grève ? N’affecterait-il pas les autres facultés et de revivre les scénarios des années précédentes avec des grèves, qui font toujours des retards dans les programmes ?
Reda Senoune