La célébration de la journée de lutte contre la rage, a eu lieu comme chaque année, hier, mercredi 28 septembre 2011.
Pour que cette lutte soit efficace, il faut que les gens soient bien informés, demeurent vigilants et coopèrent.
Pourtant, elle tue 20 personnes chaque année en Algérie, selon les statistiques du ministère de la Santé et 55 000 à travers le monde selon l’OMS. La rage est une maladie virale qui se transmet des animaux à l’homme.
Le virus affecte le système nerveux. Le principal mode de contamination reste le contact avec la salive, les liquides organiques ou les tissus d’animaux infectés. Le virus se retrouve chez les animaux sauvages, d’élevages ou domestiques. En règle générale, la transmission a lieu lorsque qu’un animal enragé dont la salive contient le virus, mord une personne. La période d’incubation s’étale généralement de deux à huit semaines. Mais dans des cas rares, elle peut varier entre 10 jours et 2 ans.
Pourtant des gestes simples peuvent épargner des pertes en vies humaines. Une personne léchée ou mordue par un animal soupçonné d’être porteur du virus de la rage doit prendre sur le champ certaines mesures. Elle doit nettoyer et rincer immédiatement la plaie en profondeur avec de l’eau pendant plusieurs minutes.
Le savon et les détergents peuvent être utilisés pour détruire le virus. Seulement, elle doit se protéger le nez, les yeux et la bouche de la projection du liquide provenant de la plaie. La personne mordue par un animal doit se rendre, en urgence, dans les deux heures qui suivent au centre de santé le plus proche pour bénéficier de la vaccination ou de la sérovaccination antirabique et bénéficier par la même des soins pour la plaie avant l’apparition de la maladie. Mais une fois les signes de rage apparaissent, il ne reste plus aucun moyen de traitement. La vaccination des chiens et des chats permet de réduire les risques de contamination par les animaux de compagnie. Dans la vallée de la Soummam le constat est amer.
L’ignorance des règles les plus élémentaires de lutte contre la rage est plus inquiétante. Il y a qu’à voir le nombre de chiens errants, qui circulent dans les quartiers et les ruelles des villes et villages et des routes, pour se rendre compte d’une négligence caractérisée qu’observent les gens au détriment de leur santé. Pis encore, ces chiens errants qui sont une menace certaine aux vies humaines, pour lesquels nous favorisons leur amplification par les déchets ménagers que nous jetons par terre au lieu d’être mis dans des bacs à ordures fermés, ou sur les accotements des routes créant des décharges sauvages.
Des battues sont peu ou pas organisées durant des mois, voire des années.
Rares sont les propriétaires qui vaccinent leurs chiens. La lutte contre la rage doit être menée en permanence par les secteurs de l’agriculture, de la santé publique et de la médecine vétérinaire.
L. Beddar