"Je n’ai pas de comptes à leur rendre"

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Faisant face à un mouvement de contestation de quelque 400 enseignants depuis maintenant près d’une année, le recteur de l’université de Béjaia, Djoudi Merabet, reste toujours droit dans ses bottes.

Il dit n’avoir pas « de comptes à leur rendre », en affirmant être en possession d’éléments prouvant que les desseins inavoués de ces derniers ne seraient aucunement dans l’intérêt de l’université. « Ces gens-là utilisent l’université dans l’unique but de satisfaire leurs ambitions politiques. Nous saurons ce qu’ils veulent le 12 avril 2012  » souligne-t-il au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier, au siège du rectorat. D’un ton à la mitrailleuse, Djoudi Merabet va plus loin dans ses déclarations en accusant à demi-mot ses détracteurs de déclarations calomnieuses, notamment en ce qui concerne l’ouverture de deux filières et le gel d’au moins quatre autres filières. « Ce n’est pas le recteur de l’université de Bejaia qui gèle ou ferme des filières. Nous sommes tenus par une circulaire ministérielle N°07 s’agissant de l’orientation des nouveaux bacheliers » explique-t-il. Voulant être plus précis concernant la gestion des flux, le recteur de l’université de Béjaia indique qu’il n’y a pas de distorsion entre les effectifs d’étudiants entrants et sortants. « Nous avons 5706 nouveaux étudiants affectés à l’université de Béjaia contre 5944 autres sortants  » insiste-t-il, tout en rappelant que plusieurs infrastructures inscrites à l’indicatif de l’université de Béjaia depuis belle lurette ne sont jusqu’à maintenant pas réceptionnées. L’université de Béjaia tend selon le recteur à devenir un pole d’excellence, et ce, en ouvrant de nouvelles filières à recrutement national à l’image des sciences infirmières. Une filière proposée aux instances habilitées en 2006, contrairement à ce que prétendent quelques enseignants. « Nous avons l’obligation de former dans les nouveaux métiers à forte valeur ajoutée en terme d’employabilité » explique-t-il.

D.S.

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