Ahmed Oulkadi, un roi kabyle, au festival d’Isni N-ourgh d’Agadir

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La 5e édition du festival international du film amazigh, Isni n-Ourgh d’Agadir, qui se tiendra du 6 au 9 du mois en cours sera pour cette année encore, une occasion de se distinguer pour deux films kabyles, qui sont dores et déjà sélectionnés.

Ainsi, Les bergers du Djurdjura, de Cherfaoui Farid, et Ahmed Oulkadi, un roi kabyle, de Hacène Aït Iftène (Djamel), vont concourir aux côtés de plusieurs autres films et documentaires, traitant tous de l’amazighité. Pour le film de Cherfaoui Farid, jeune réalisateur de Maâtkas, il traite des bergers des monts du Djurdjura. «C’est le récit d’une journée passée en compagnie de jeunes bergers du Djurdjura. Ces derniers partent regrouper leur bétail éparpillé sur de vastes pâturages afin d’éviter que leurs bêtes ne s’égarent. Magnifique reportage qui montre les paysages paradisiaques de la Kabylie… », lit-on dan le synopsis proposé pour les membres du jury. Pour le 2e film documentaire, traitant de la vie d’un roi kabyle, Ahmed Oulkadi, fondateur de la dynastie des Koukou, son réalisateur a tenu à travers cette participation à un festival international, à «dédier le film au défunt Nour Ould Amara», décédé récemment à Paris. «Nour voulait tellement voir le film, car il traite de l’histoire même de son village», a précisé M. Aït Iftène. Nour est originaire du village Koukou, dans la commune des Ath Yahia de Michelet. Le film documentaire traite de l’histoire de ce roi kabyle au XVIe siècle qui a été riche en événements, que ce soit au niveau local qu’international. Il verra, en outre, la naissance d’une personnalité exceptionnelle, qui jouera un rôle prépondérant dans l’histoire de l’Algérie. Il s’agit d’Ahmed Oulkadi, roi de Koukou. Cet homme d’envergure sera non seulement roi de Koukou, mais aussi roi de la régence d’Alger de 1520 à 1527. Il marquera de son empreinte l’histoire de l’Algérie en général et de la Kabylie en particulier. Il côtoiera les frères Barberousse avant de s’opposer à khair-eddine. Il fut aussi gouverneur d’Annaba sous les Hafsides. Ce documentaire de 51 mn revient sur le parcours de cet homme d’exception. Tous les moyens ont été utilisés pour faire de cette œuvre, une œuvre à la hauteur du personnage : Images d’archive, documents d’époque, intervention de spécialistes et une recherche approfondie sur le sujet», résume le réalisateur. Lors de la projection, ajoute encore le réalisateur, «j vais rendre un vibrant hommage à ce jeune militant, parti trop tôt».

M. Mouloudj

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