Le service d’état civil suffoque

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La grève des communaux n’a pas été sans causer nombre de désagréments aux citoyens. Le service d’état civil de la commune des Ouadhias, pour ne citer que celui-là est pris d’assaut en quête de différentes pièces administratives. Dès l’aube, des files d’attente interminables se forment déjà devant le siège de la municipalité. Les citoyens qui sont là bien avant les employés se bousculent pour se faire délivrer une pièce d’état civil. «Je me suis levé tôt, j’ai parcouru plusieurs kilomètres depuis Ouadhias pour arriver parmi les premiers. Hélas, plus de 40 personnes étaient déjà là avant moi», dira l’un d’eux, avec un air dépité. Une autre femme enchaînera : «J’étais là depuis 7h, maintenant, il est presque midi, et j’attends toujours mon tour». Pour un autre citoyen, «le débrayage des communaux est à l’origine de cette situation, d’autant plus que le service minimum n’était guère assuré». Un autre incombe le problème à la fermeture des deux annexes de mairie dans les villages de Taguemount El Djedid et Ouadhias Tribu, depuis maintenant plusieurs mois. Il est à rappeler, que ces deux annexes en question ont été réceptionnées en 2010. Le personnel affecté a abandonné pour cause de l’absence de commodités. «Promo, ces gens sont recrutés dans les différentes options du filet social. Leur salaire est donc de 3 000 DA. Secundo, ils travaillent dans des conditions difficiles», expliquera-t-il. Au chef-lieu, la délocalisation du siège de l’état civil est renvoyée aux calendes grecques. Il faut savoir que la mauvaise gestion des dossiers de la mairie et le manque de planification de l’exécutif de l’APC, ont «donné leurs fruits». La décentralisation qui est à même d’atténuer cette pression à chaque événement, n’a pas eu lieu et le pauvre citoyen continue de patauger dans son calvaire. Par ailleurs, plusieurs localités de la zone sud de la wilaya de Tizi-Ouzou sont dans la même situation.

M. Zerbout

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