C’est un véritable coup-de-poing qu’ont opéré les éléments de la gendarmerie de M’chedallah dans la nuit du mardi à mercredi au niveau de Raffour lors d’une descente qui leur a permis de mettre la main sur un… un débit de boissons alcoolisées informel à bord d’un fourgon utilitaire transformé en buvette par son propriétaire.
C’est aux environs de 23h que les éléments de ce corps de sécurité ont surpris cet individu entouré de plusieurs jeunes auxquels il vendait de l’alcool qu’ils consommaient sur place à l’intérieur même de ce véhicule. Les gendarmes ont procédé au bouclage des lieux, avant de passer à l’action et mettre la main sur 15 personnes accusées en premier lieu de tapage nocturne et voie de fait. La perquisition du véhicule s’est soldée par la découverte de 1 500 bouteilles d’alcool. Nous apprenons d’une source proche de ce corps, qu’une partie de cette boisson serait frelatée et impropre à la consommation. Non seulement, ces jeunes nuisent à la quiétude de paisibles citoyens de cette localité mais s’exposent aussi aux retombées souvent grave en consommant de l’alcool conservé dans des conditions inappropriées. Plus loin, notre source nous apprendra que parmi ces jeunes arrêtés, 5 d’entre eux s’avèrent être recherchés par la justice pour divers délits. Notons toutefois, que ce fait relaté repose avec acuité la fermeture irréfléchie des bars et ses conséquences, sachant que ce cas est loin de constituer un cas isolé. C’est un secret de polichinelle que de dire que chaque localité a son propre bar clandestin. Et il suffirait juste d’une toute petite attention pour constater que les périphéries et alentours des villes et villages sont jonchés d’amas de bouteilles de toutes sortes d’alcool. Un encombrant emballage que les vendeurs clandestins ne peuvent garder et qui demandent aux clients de s’en débarrasser loin du lieu de la transaction pour ne pas attirer l’attention et éviter tout soupçon. Des clients qui ne s’embarrassent point ni s’entourent de scrupules pour les jeter sur le bas côté après les avoir vidées y compris devant l’entrée des établissements scolaires toute honte… bue. Ce qui explique ces alignements en règle de ces emballages des deux côtés de l’ensemble des axes routiers sans exception. C’est un phénomène impossible à éradiquer malgré les moyens apportés, on arrête un clandestin, ils en apparaissent une dizaine. L’activité étant des plus fructueuses et engendre un gain facile et rapide. Maîtriser cette activité et réduire ses retombées néfastes sur plusieurs plans pour ne pas dire dramatiques ne peut se faire qu’avec la réouverture des bars accompagnée d’un système de contrôle vigoureux comme cela se fait chez nos voisins immédiats.
Oulaid Soualah