Le mouvement de grève initié par les syndicats autonomes, activant dans le secteur de l’éducation nationale s’est poursuivie hier, pour la deuxième journée consécutive.
Selon ces syndicats, qui n’ont pas omis d’exprimer leur satisfaction quant à » la forte adhésion » des travailleurs de l’éducation à cette action de protestation, » les établissements scolaires ont été paralysés à hauteur de 90%, sur tout le territoire national « .
Hier encore, il a été enregistré une » adhésion massive de la part des travailleurs de l’éducation au mot d’ordre d’une grève illimitée « . Le taux de participation à cette action avancée par le ministère de l’Education nationale, à son premier jour, est de 36% dans le secondaire, 31% dans le moyen et 27% dans le cycle primaire, alors qu’au niveau des syndicats autonomes, il semblerait que ce taux oscille entre 90 et 95% à l’échelle nationale, a atteint les 100% dans quelques wilayas du pays.
Pour le ministère de tutelle, » les enseignants n’ont plus aucune raison de faire grève étant donné que le gouvernement a répondu favorablement à leurs revendications « . En d’autres termes cette grève est « injustifiée », selon la même source. Au deuxième jours de ce mouvement de grève, le ministre de l’Education a réuni hier, les syndicats autonomes du secteur, initiateurs de cet énième débrayage. » Le ministre nous a invité à une réunion pour nous appeler à la sagesse pour préserver l’intérêt des élèves, alors que nous avons, au courant de cette réunion tenue hier au niveau de son département, demandé à la tutelle de prendre en charge les dossiers restés à ce jour en suspens « , nous a signifié le chargé de communication et de l’information du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest). Ce syndicaliste exige à la tutelle » la révision dans l’immédiat de dossier du statut particulier, et d’arrêter une date de la correction du dossier du régime indemnitaire « . S’agissant du dossier des œuvres sociales, notre interlocuteur a appelé la tutelle à respecter le principe de solidarité nationale par voie d’élections démocratiques des commissions de wilaya et de la commission nationale. Il y a lieu de rappeler que le conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Cnapest tiendront leurs conseils nationaux aujourd’hui, pour l’évaluation de leurs mouvements de grève, et pour décider de la poursuite où du gel de leurs actions. L’Union national des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef) a, pour sa part, décidé de maintenir sa grève tout en gardant sa session ouverte.
L.O.Challal